Après une zone sans vent, qui a provoqué l’arrêt ou quasiment l’arrêt de certains Imocas, les 39 skippers encore en course devront affronter le terrible Pot au Noir, et ses incertitudes sur les conditions de vent, à partir de mercredi, avec de nombreux grains annoncés. La flotte devrait se regrouper après la zone de protection de la biodiversité entourant le Cap-Vert.
Jean Le Cam garde le cap
Seul skipper, avec Conrad Colman, à choisir d’aller vers l’Est et de longer les côtes africaines, Jean Le Cam a pris ce mardi la tête de la flotte, et a même creusé un petit trou. A 7 heures, le skipper de Tout commence dans le Finistère compte près de 48 milles d’avance sur son premier poursuivant, Sam Goodchild (Vulnérable), et 80 sur le troisième, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil).
Suivant la stratégie orientale, Le Cam passe entre le Cap Vert et les côtes africaines, et profite de vents un peu plus forts que la quasi-totalité de la flotte qui passe à l’ouest de l’archipel. Il a ainsi maintenu une vitesse moyenne de 13,1 nœuds sur 24 heures quand ses concurrents peinaient à atteindre les 10 nœuds. Mais désormais, il a également mis le cap vers l’ouest, maintenant pour l’instant une vitesse nettement supérieure aux autres (14,65 nœuds).
Le classement
1. Jean Le Cam (Tout commence dans le Finistère – Armor-Lux)
2. Sam Goodchild (Vulnérable) à 47,84 milles du leader
3. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 80,46 milles
4. Thomas Ruyant (Vulnérable) à 91,75 milles
5. Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) à 102,22 milles
Louis Burton a fait le gros du travail
En queue de course, Louis Burton (Bureau de la Vallée), qui faisait partie des outsiders de ce Venée Globe, a réussi à colmater les fissures apparues subitement sur le pont et a repris sa marche dans des conditions moins stressantes (25e à 214 milles de la tête), selon l’organisation.
« L’idée est de revenir en mode course », a expliqué Burton dans une vidéo publiée par son équipe. Nous commencerons par un important ponçage intérieur et extérieur. Nous avons une grosse fissure qui traverse le pont et sur la cloison intérieure du cockpit. (Sur le pont), il y a un petit découpage à faire. » Le Francilien a même dû « descendre » de son bateau pour effectuer des travaux sur la coque.
Batterie d’examens pour Maxime Sorel
Vendredi, Maxime Sorel a décidé de jeter l’éponge, premier skipper à abandonner le Vendée Globe. Blessé à une cheville, le Breton s’était dérouté vers Madère pour réparer une partie de son bateau. Mais les travaux étaient impossibles à réaliser dans ces conditions physiques. De retour en France, Maxime Sorel a pu subir les premiers examens, qui ont confirmé une rupture des ligaments externes de la cheville.
«On n’a pas toutes les proportions parce qu’on n’a pas encore fait d’imagerie», a expliqué Maxime Sorel lundi soir à 20 minutes. Je vais dans un centre demain matin (ce mardi) pour faire tout le nécessaire, IRM, écho, scanner, on va tout y passer pour bien regarder et remettre la cheville au plus vite . »
« Marina Foils » vers l’inconnu
Après une grosse journée de lundi, avec un retour dans les 50 000 premières places, Feuilles de marinale bateau de 20 minutes sur Régate virtuellea repris sa place dans le ventre très mou de la flotte, à la frontière de la 100 000ème place. L’option vers l’Est, à Jean Le Cam, s’avère plus compliquée que prévu, même s’il y a un peu de vent.
Toute l’actualité du Vendée Globe
Il va désormais falloir contourner la zone de protection de la biodiversité et repartir vers l’ouest pour éviter de se retrouver dans une zone sans le moindre bruit d’air. Allez, la route est encore longue, mais notre skipper est en pleine forme. La petite barre énergétique au moment de l’empannage en pleine nuit lui a permis d’être au meilleur de sa forme.