Louis Arnaud, détenu en Iran depuis 2022, a été libéré
Louis Arnaud a été arrêté en septembre 2022 en Iran pour avoir participé à des manifestations après la mort de Mahsa (Zhina) Amini, une jeune Kurde iranienne décédée après son arrestation par la police des mœurs. Le Français de trente ans, qui avait entamé une tournée mondiale en juillet de la même année, avait même été condamné en novembre dernier à cinq ans de prison pour propagande et atteinte à la sécurité de l’État iranien.
« Louis Arnaud est libre. Il sera en France demain après une trop longue incarcération en Iran », a annoncé le président de la République dans un message posté sur X (anciennement Twitter). L’ex-otage est arrivé en France jeudi 13 juin au matin.
Trois Français toujours détenus en Iran
«Je remercie nos amis omanais et tous ceux qui ont œuvré à cet heureux dénouement. Ce soir, je pense aussi à Cécile, Jacques et Olivier. J’appelle l’Iran à les libérer sans délai. »a ajouté Emmanuel Macron à propos des trois autres Français toujours incarcérés dans les geôles iraniennes. « Notre joie est immense mais elle ne sera complète qu’au retour de Cécile, Jacques et Olivier »a également déclaré Sylvie Arnaud, la mère de Louis Arnaud, à l’Agence France-Presse (AFP). «Bienvenue à la maison Louis. C’est une grande joie de savoir que vous êtes enfin libre et bientôt avec vos proches” écrit Noémie Kholer, la petite sœur de Cécile Kholer. « Le combat continue pour Cécile Kohler, Jacques Paris et Olivier, nous n’abandonnerons pas jusqu’à votre retour »elle promet sur X.
En mai dernier, Paris dénonçait dans un communiqué « la pratique odieuse des aveux forcés et publics de la République islamique, ainsi que les conditions de détention inhumaines et indignes infligées à nos compatriotes ». Le Quai d’Orsay, qui qualifie ces prisonniers d’otages de l’Etat, avait demandé leur libération immédiate et inconditionnelle. La République islamique d’Iran détient une dizaine de ressortissants occidentaux et est accusée par ses partisans et des ONG de les utiliser comme monnaie d’échange dans les négociations entre États.
Depuis l’assassinat de Mahsa Amini, orchestré par la police religieuse de Téhéran en septembre 2022, les jeunes Iraniens luttent contre l’oppresseur. Une théocratie brutale : beaucoup sont arrêtés, torturés ou tués. « Le nombre d’exécutions a littéralement explosé en 2023 » en Iran, a dénoncé en mars dernier le seizième rapport des ONG Iran Human Rights et Ensemble contre la peine de mort. Avec 834 victimes de la peine de mort dans ce pays, les organisations constatent une augmentation « alarmant » de 43% par rapport à 2022 et le chiffre le plus élevé depuis 2015.
En 2023, au moins 22 femmes ont été exécutées en République islamique d’Iran, soit le nombre le plus élevé des dix dernières années, rapportent ces ONG. Ils accusent l’Iran d’utiliser la peine de mort comme « outil de répression politique » après le vaste mouvement de protestation dans ce pays, « femme, vie, liberté » déclenché par la mort de Mahsa Amini trois jours après son arrestation par la police morale pour un crime. voile mal ajusté.
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