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L’Otan ne doit pas « participer » au conflit selon la Turquie, membre de l’Alliance

Ankara, qui entretient des relations diplomatiques avec Moscou et Kiev, continue de plaider en faveur du soutien aux capacités de « dissuasion » de l’Ukraine, mais sans plus.

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Le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, s'exprime après une réunion informelle de l'Otan à Prague (République tchèque), le 31 mai 2024. (MURAT GOK/ANADOLU/AFP)

La Turquie refuse que l’OTAN « participer » à la guerre en Ukraine, a déclaré vendredi 31 mai le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, à l’issue d’une réunion informelle des chefs de la diplomatie de l’Alliance à Prague (République tchèque). « Nous soutenons la poursuite de l’aide à l’Ukraine et la capacité de l’Ukraine à assurer sa dissuasion, mais nous ne voulons pas que l’OTAN participe à cette guerre »a affirmé le chef de la diplomatie turque.

Pour Ankara, « Soutenir l’Ukraine pour garantir son intégrité territoriale et libérer ses territoires est une chose. Mais l’implication de l’OTAN dans la guerre en est une autre.» a ajouté Hakan Fidan, pour qui il existe un « des risques conduisant à une extension régionale (de conflit) et à des crises plus importantes ».

La Turquie est le seul acteur diplomatique majeur à entretenir de bonnes relations avec l’Ukraine et la Russie, ses deux voisins de la mer Noire. Par le passé, Ankara a notamment facilité les discussions concernant l’accord sur les céréales ukrainiennes, rejeté par la Russie en juillet dernier après être en vigueur depuis un an.

Ce pays, membre le plus oriental de l’Otan, a pris vendredi le contrepied de certains alliés atlantiques, comme la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, qui entendent répondre à l’intensification des frappes russes sur le territoire ukrainien, notamment contre des cibles civiles. . Ces derniers jours, les gouvernements de ces pays ont indiqué qu’ils toléreraient désormais l’usage de leurs armes par Kiev sur des cibles situées sur le territoire russe – ce qui était jusqu’alors une ligne rouge.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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