L’OTAN est une question de sécurité – pas de dollars ni de centimes – POLITICO
« Une attaque armée contre un ou plusieurs d’entre eux en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque contre eux tous », déclare l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord, notant que dans un tel cas, chaque membre « assistera le ou les Partis ». ainsi attaqué en prenant immédiatement, individuellement et de concert avec les autres Parties, les mesures qu’il juge nécessaires, y compris le recours à la force armée, pour restaurer et maintenir la sécurité de la zone de l’Atlantique Nord.
Cette promesse de défense collective est ce qui fait de l’OTAN une force de paix. Tout adversaire déterminé à agresser un pays membre doit prendre en compte la possibilité – voire la forte probabilité – qu’il se heurte à une réponse militaire faisant appel à la pleine capacité collective de tous les alliés, et non à celui qu’il a attaqué.
Pour les Américains, la leçon tirée de deux guerres mondiales sanglantes – des guerres au cours desquelles les GI ont dû traverser un océan pour combattre sur les plages et les champs d’Europe – était que leur sécurité ultime dépendait de la sécurité de l’Europe. Il vaudrait donc mieux prévenir les guerres en Europe en s’engageant dès le début à défendre ses alliés.
Il en a été de même pour les membres européens de l’OTAN, qui ont continué à vivre dans l’ombre de l’Union soviétique puis de la Russie – de loin la puissance militaire la plus forte et la plus agressive du continent – après deux guerres dévastatrices. Pour eux, la véritable sécurité résidait dans l’engagement des États-Unis à les défendre.
Mais cette dépendance a eu deux conséquences : premièrement, elle a conduit certains pays européens à renoncer à toute réflexion sérieuse sur la sécurité militaire – surtout après la guerre froide – l’OTAN ayant finalement rendu la guerre improbable. Mais l’agression brutale de la Russie contre l’Ukraine a réveillé toute l’Europe sur la nécessité de prendre la défense au sérieux. D’où l’augmentation des investissements militaires célébrée par Stoltenberg.
Deuxièmement, cette dépendance européenne a souvent alimenté les doutes quant à l’engagement américain en faveur de la sécurité du continent. Après tout, il y a quelque chose de tout à fait contre nature dans le fait que les États-Unis soient prêts à partir en guerre au loin pour défendre un autre pays – surtout quand cela pourrait déclencher un holocauste nucléaire en réponse.