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lorsque les détecteurs de présence sont neutralisés par un brouilleur

lorsque les détecteurs de présence sont neutralisés par un brouilleur

LL’été est une période propice aux cambriolages. Pour se protéger, Monsieur et Madamemoi En 2013, X a souscrit un contrat de télésurveillance auprès de la société Verisure pour une durée indéterminée afin de protéger son domicile.

Le principe est le suivant : lorsqu’un voleur passe devant certains détecteurs de mouvement équipés de capteurs, des photos sont automatiquement prises et envoyées au centre de télésurveillance, où un opérateur les examine. S’il constate la présence d’intrus, il est censé activer une sirène destinée à les faire fuir, demander l’intervention de la police et contacter les occupants des lieux.

Ce n’est pas ce qui s’est passé le 2 septembre 2021. M. X a quitté son domicile vers 10 heures pour aller faire des courses, après avoir vérifié que l’alarme était active. À son retour vers 11 heures, il l’a débranchée. Trois quarts d’heure plus tard, en montant à l’étage, il s’aperçut que la baie vitrée de son salon avait été forcée et que la lumière du couloir menant aux chambres était allumée. Il comprit qu’il venait d’être cambriolé, bien qu’il fût là – les cambrioleurs n’avaient visiblement fait aucun bruit.

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Il a appelé la police et, devant eux, a contacté Verisure. L’opératrice a reconnu que l’alarme était en service depuis 10h08, mais qu’elle avait été neutralisée par un système de brouillage, enregistré à 10h56, et qu’il n’avait pas réagi.

Dommage moral

L’assurance multirisque habitation de la famille X ne les ayant pas indemnisés intégralement de leur préjudice, ils ont demandé à Verisure de leur verser le solde (700 euros). Ils lui ont reproché de ne pas les avoir prévenus de l’intervention. La compagnie a refusé de les indemniser, invoquant la clause de son contrat qui excluait sa responsabilité. « en cas d’interférence ou de brouillage du système d’origine radioélectrique ou électrique ».

L’association UFC-Que choisir, que les X font venir, rappelle à la société qu’elle a « une obligation de résultats » – et non par des moyens – « quant au déclenchement des signaux »comme l’a décidé la Cour de cassation le 6 juillet 2016 (15-21.767). Il doit donc « responsable de l’inefficacité du système qui ne permettait pas d’alerter le propriétaire de la présence des cambrioleurs. »

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L’entreprise restant muette, les X l’ont convoquée, mais elle ne s’est pas présentée. Étonnamment, le tribunal judiciaire de Grenoble a jugé le 10 novembre 2022 que malgré ce qu’avait dit l’opératrice, les X n’ont pas prouvé que leur alarme aurait été active lors du cambriolage, mais neutralisée par un système de brouillage.

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