lorsque le roi de Suède et sa famille trouvent refuge dans leur villa de Sainte-Maxime
Les familles royales en vacances en France 2/4. Cet été, BFMTV.com et le Podcast royal vous emmène en vacances en France avec les familles royales. Cette semaine, nous nous rendons à Sainte-Maxime où la famille royale suédoise passe ses étés dans une villa avec vue sur la mer.
C’est à Sainte-Maxime dans le Golfe de Saint-Tropez, si prisé par la jet-set, que la famille royale suédoise profite des délices de la Méditerranée, dans une villa presque modeste.
Cet été, le Podcast royal de BFMTV.com vous emmène sur les traces des familles royales européennes en vacances en France. Pour ce deuxième épisode, nous vous emmenons dans le Var, sur les traces de la famille royale suédoise. Une monarchie peu connue en France, même si elle a des origines françaises.
Carl XVI Gustav, roi de Suède, règne depuis 50 ans. Son épouse est la reine Silvia, d’origine allemande. Ils ont trois enfants et huit petits-enfants. La princesse héritière Victoria, 47 ans, qui a épousé son professeur de gym, est l’aînée. Elle régnera lorsque le roi mourra ou abdiquera. Elle a un frère, Carl Philip, 45 ans, marié à Sofia, une ancienne candidate de télé-réalité, et une sœur, Madeleine, mariée à un avocat.
« C’est une famille très importante dans l’élite européenne, les Bernadotte », note Thomas Pernette, grand reporter au magazine Point de Vue. La famille Bernadotte descend du Français Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal de Napoléon, devenu roi de Suède sous le nom de Charles XIV.
Bertil, le prince qui aime la pétanque
Mais ce ne sont pas ces origines, somme toute assez lointaines, qui rattachent la famille royale suédoise à la région de Sainte-Maxime. D’autant que Bernadotte, l’ancêtre français, était originaire de Pau. C’est le prince Bertil, l’oncle de l’actuel roi Carl XVI Gustave, qui jeta son dévolu sur la Villa Mirage en 1946.
Bertil de Suède joua le rôle de régent pour Carl Gustav, qui avait perdu son père très jeune (il avait moins d’un an lorsque son père fut tué dans un accident d’avion). Bertil était le deuxième dans l’ordre de succession au trône.
L’histoire de cette villa est «passionnante et même très touchante», souligne Thomas Pernette.
« Bertil n’a pas pu épouser la femme qu’il aimait, un mannequin gallois divorcé, Lilian Davies. Il a dû rester officiellement célibataire », dit-il.
« Il avait une histoire d’amour secrète avec Lilian et cette villa qu’ils avaient achetée tous les deux était un peu comme leur jardin secret. C’était là qu’ils pouvaient se retrouver. »
Grand sportif, le prince Bertil « était le champion suédois junior de patinage de vitesse, un redoutable skieur de fond, un excellent sauteur en hauteur », rapportait le journal Le Monde après sa mort.
« Il aimait aussi la pétanque et le tennis », raconte Thomas Pernette. Et il fréquentait si assidûment le bowling municipal que la ville de Sainte-Maxime a baptisé le lieu « bowling Prince Bertil de Suède ».
Le prince Bertil n’a pu épouser sa bien-aimée Lilian qu’en 1976, trois ans après l’accession de Carl XVI Gustav au trône de Suède.
« Sur certaines photos, on le voit avec sa femme, ils ont déjà un certain âge, sur une petite mobylette, et on sent que même si la famille royale suédoise est moins stricte au niveau du protocole que les Windsor, là-bas ils pouvaient avoir une vie vraiment tranquille et qu’ils aimaient faire partie de la vie locale. »
Bertil décède en 1997, mais la maison reste dans la famille. Lilian en a l’usufruit jusqu’à sa mort en 2013. Mais à partir du début des années 2000, ce sont Carl XVI Gustave, Silvia et leurs enfants qui y viennent en vacances.
Une villa très exposée
Ni château ni palais, la Villa Mirage est une maison d’environ sept pièces, selon les médias suédois. Elle dispose d’une petite terrasse. Des photos prises à l’époque par Bertil et Lilian montrent un grand salon avec une grande cheminée et une grande baie vitrée ouvrant sur la Méditerranée.
« Le vrai problème de cette grande maison familiale, c’est que tout le monde la voit », souligne Thomas Pernette.
La villa, qui donne directement sur la mer, jouxte la plage de la Croisette à Sainte-Maxime, une plage accessible au public, et est facilement visible depuis le large. « Ce n’est pas très agréable, pour des gens qui sont constamment suivis par la presse, même en vacances. »
La famille royale suédoise apprécie toujours beaucoup la villa. « Mais de nombreuses rumeurs ont circulé dans la presse suédoise selon lesquelles la famille souhaite vendre la maison, en raison de cette visibilité. »
« En 2009, puis en 2013, les tabloïds suédois ont parlé de vendre cette maison. Mais cela n’a pas eu lieu et aujourd’hui, la jeune génération, les enfants et petits-enfants de Carl XVI Gustave et Silvia aiment encore venir ici en été », se souvient Thomas Pernette.
« Nous y allons de temps en temps, mais pas aussi souvent que nous le souhaiterions », a déclaré le roi au magazine suédois Svensk Damtidning en 2015. « Nous gérons ce lieu du mieux que nous pouvons et nous sommes très fiers de le maintenir en vie. Il y a beaucoup de nostalgie et de souvenirs là-bas et il est difficile de s’en éloigner. Nous ne le vendrons pas. »
Pour nager et profiter de la mer plus calme, le roi de Suède et sa famille embarquent plutôt à bord d’un petit yacht, le Polaris. Ils y ont été photographiés à de nombreuses reprises par les paparazzi, en train de bronzer ou de faire du sport.
Mais si Bertil de Suède avait un fort attachement à la région, parlait français et aimait jouer à la pétanque avec les Maximois, les actuels occupants de la villa Mirage sont beaucoup plus discrets. Peu de chances de les croiser sur le marché, donc.
Les relations avec la commune se limitent chaque année à un échange poli de cartes de vœux avec la mairie, où l’on nous explique qu’on « recherche la discrétion » et qu’on ne fait pas partie de la vie locale.
D’ailleurs, nous a-t-on encore expliqué à la mairie, de nombreux riverains ne savent pas pourquoi le boulodrome a été rebaptisé « Boulodrome Bertil de Suède ».