Au cours de cinq heures d’audience, Marie-France a réaffirmé mercredi qu’il n’avait jamais connu les inclinations pédophiles de l’ancien chirurgien, allant jusqu’à accuser certaines de ses nièces de coucher sur la violence sexuelle commise par lui.
L’audience de l’ex-femme de Joël Le Scouarnec a commencé à 18 h le mercredi 26 février, sous les rires nerveux, lorsqu’elle est arrivée avec une perruque, un masque chirurgical, avec une extinction de voix. Il s’est terminé à 23h15, dans une atmosphère étouffante. C’est un euphémisme de dire que son témoignage était attendu: Marie-France a toujours assuré qu’elle n’avait jamais rien connu sur les actions pédocriminales de celle qu’elle a épousée en 1974 et avec laquelle elle a passé près de quarante ans de vie commune. Cependant, plusieurs déclarations de parents et d’éléments du dossier ont tendance à montrer qu’elle a couvert les actions de l’ancien Urgergian, du moins dans la sphère familiale.
Le président de la Cour pénale de Morbihan, Aude Burési, l’a interrogée sans relâche, avant de transmettre le relais à l’avocat général, Stéphane Kellenberger, puis aux avocats des partis civils. Ce dernier a occupé une grande partie de l’amphithéâtre dédié à suivre l’audience auditive. Leur stupéfaction était visible, sous le choc des paroles de cet ancien soignant de 71 ans.
L’ex-femme, reprenant progressivement sa voix, a d’abord répété qu’elle avait « Beaucoup beaucoup » J’ai adoré son mari, qui était dans ses yeux « Quelqu’un extraordinaire »avec qui leurs trois fils ont « Nothing Nothing », Dit-elle, assise sur un fauteuil à sa demande, au pied du bureau. Et à quelques mètres de l’accusé, à qui elle continue de visiter régulièrement la détention. Selon elle, « Les journalistes disent n’importe quoi » Quand ils relayent leur mode de vie somptueux: il n’y avait pas « Vacances luxueuses, pas de voiture luxueuse », Même si elle se souvient que l’une des résidences familiales avait cinq salles de bains.
L’interrogatoire progresse, Aude Bubési arrive progressivement aux faits: Marie-France répond parfois à côté, souvent sur la défensive, lorsqu’elle n’est pas en victimisation. « Est-ce mon procès? »Elle est indignée plusieurs fois.
Et puis, l’atmosphère déjà tendue se fige lorsque le président aborde le cas de l’une des nièces de Joël Le Scouarnec, qui est l’une de ses victimes. Le dernier « Toujours demandé à venir à la maison: ça m’a dérangé parce que j’en avais assez de mes trois« Souviens-toi de Marie-France. Elle ajoute: « Jusqu’à l’âge adulte, elle était tout le temps autour de mon mari » en répétant « Oh mon mon oncle chéri« . Le président s’étrangle: « Pensez-vous qu’à 5 ans, votre nièce a manipulé votre mari? » « Va savoir … tu sais, cette petite fille est tortueuse. Elle m’a rendu excité. Elle aime attirer l’attention »Ose Marie-France.
Une rumeur provient de l’amphithéâtre, certaines parties civiles lèvent les bras vers le ciel. Joël Le Scouarnec se replie sur lui-même, semble vouloir s’enfoncer dans le sol. Le témoin n’est pas démantelé et continue, disant que son fils cadet, violé par son grand-père paternel, le père de l’ancien Christ, lui aurait déclaré: « Tu connais maman, il y a des enfants qui sont touchés qui aiment ça. »
« Pensez-vous que les enfants maltraités prennent plaisir à ces actes imposés par les adultes? », Questionne le président, décontenancé. « Je ne sais pas », répond très bien Marie-France. Elle est surprise par la gêne générale suscitée par ses paroles: « Quand nous sommes témoins, nous aurions besoin d’un avocat! Je suis rendu responsable de tout! », Elle proteste. Confronté à un inconfort général, le défenseur général se sent obligé de rappeler que« » Une infraction sur un mineur est une infraction pénale « .
Dans cette atmosphère électrique, le président poursuit, arrivant progressivement au cœur du dossier avec, toujours, une question centrale: qu’a fait Marie-France? Le magistrat projette un extrait des journaux intimes de Joël Le Scouarnec, daté de 1996, où il écrit: « Un cataclysm est venu tomber sur moi et sur mon attraction pour les petites filles et les petits garçons. Elle sait que je suis un pédophile ». Qui est-ce « Elle » Qui semble directement le désigner? « Sa conscience, peut-être … », Avancez timidement la fête intéressée. Elle prétend également avoir vu la moindre poupée chez elle, tandis que l’ancien usurgien dit dans cet extrait que cette mystérieuse « Elle » Cela lui aurait demandé de se débarrasser de tous ceux qu’il avait.
Un autre élément saillant du dossier: Sylvie, la sœur de Marie-France, a signalé aux enquêteurs une discussion entre eux, toujours en 1996, tandis que le mariage des conjoints Le Scouarnec effiloche. « N’a-t-il pas d’attraction pour les petites filles? » aurait demandé à Sylvie. Elle lui a ensuite révélé avoir vu, il y a quelques années, son beau-frère baiser « Le haut des fesses » de sa propre fille. « Beaucoup d’hommes aiment les petites filles », aurait balayé Marie-France. Encore une fois, face à la cour, elle se réfute complètement, prenant plaisir à renommer ladite sœur « La Guinée Fowl » Tout au long de son dépôt.
Quant à la recherche de 2004 au foyer familial, après un rapport du FBI pour consultation et téléchargement de contenu pornographique pour enfants, elle assure que son mari lui aurait dit que c’était « Une erreur »contredire ses remarques faites au cours de la procédure. « Il a reconnu devant moi qu’il était sorti de curiosité pour visiter un site pédophile mais qu’il n’y avait rien de grave », « Dit-elle à l’époque.
Vient la lecture du célèbre courrier daté de 2010, dans lequel elle implore un ami de la famille de « Je suis gentiment préservé (son) Fils, le seul à ne pas connaître le passé de son père « . Elle ajoute: « Je dois le protéger, car c’est le genre de vérité très difficile à gérer pour un jeune homme déjà torturé. » « Je ne sais pas pourquoi j’ai écrit ça. J’ai un échec là-bas, je ne sais pas », Elle articule ce mercredi dans son siège.
Face à ce déni, le président tente l’électrochock d’images. Elle projette les photographies incestueuses de deux nièces de Joël Le Scouarnec, trouvées sur son disque dur. « Madame, la réalité est quelque chose à laquelle vous devez faire face », Trancher le magistrat. Marie-France refuse de regarder. « Je dois me préserver! »Elle lance.
Quelques instants plus tard, Aude Bubési diffuse une pornographie juvénile de son fils cadet. Cette fois, le septuagénaire soulève la tête et regarde l’écran. « Mon Dieu, mon Dieu! », S’exclame-t-elle, évidemment sous le choc. « Pensez-vous qu’il a pu attaquer vos enfants? », interroge le président. « Je n’espérai pas … », Respire Marie-France, la voix hachée.
« Savez-vous que vous avez beaucoup de chance? »interroge un avocat pour les partis civils à la fin de l’audience, exprimant « Indignation » Victimes qui l’écoutent. « Vous devriez être aux côtés de votre ex-mari dans la boîte accusée: vous saviez, c’était notre conviction, les faits qu’il avait été commis depuis 1996 et vous n’avez jamais rien fait, probablement par une commodité personnelle et matérielle »complète l’avocat.