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Lors de leur congrès, les Verts allemands veulent apparaître « compatibles CDU »

Lors de leur congrès, les Verts allemands veulent apparaître « compatibles CDU »
Le vice-chancelier allemand Robert Habeck (au centre), nommé tête de liste des Verts pour les prochaines élections législatives, et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock (à gauche) lors d'un congrès du parti à Wiesbaden le 17 novembre 2024.

A moins de cent jours des élections, les Verts allemands commencent à rêver d’une coalition qu’ils formeraient avec les conservateurs de la CDU, actuellement favori dans les sondages pour l’élection anticipée de février prochain. Cette hypothèse a alimenté toutes les conversations dans les allées du congrès du parti à Wiesbaden, samedi 16 et dimanche 17 novembre. Celui-ci s’est réuni pour introniser Robert Habeck, actuel vice-chancelier et ministre de l’économie et du climat âgé de 55 ans, comme candidat officiel.

Les élections législatives doivent avoir lieu le 23 février 2025 en Allemagne, soit six mois avant la date prévue, après que le chancelier, le social-démocrate Olaf Scholz, a brisé le 6 novembre sa coalition tripartite au pouvoir depuis 2021, en limogeant son ministre des Finances. , le libéral Christian Lindner. Ce calendrier raccourci impose une campagne accélérée aux partis, les poussant à construire d’ores et déjà des scénarios d’alliance en vue de gouverner, même si aucun groupe politique n’a encore formellement arrêté son programme de campagne.

Les conservateurs de la CDU et leur candidat Friedrich Merz étant en tête des intentions de vote, avec 30% à 32% des voix, toutes les hypothèses sont envisagées pour la coalition qui prendra le pouvoir à Berlin dans trois mois – au exception d’une alliance avec l’extrême droite, deuxième force politique du pays dans les sondages. Les sociaux-démocrates du SPD recueillent actuellement 15 à 16 % des intentions de vote, contre 10 à 12 % pour les Verts, un écart relativement faible qui donne des ailes à ces derniers. Une coalition combinant conservateurs et sociaux-démocrates serait à la tête « statu quo » et à « immobilité », a fait valoir Robert Habeck dimanche, lors de son discours de candidature, estimant que c’est à ce type de configuration que le pays doit par exemple sa dépendance au gaz russe, un choix qui remonte aux coalitions CDU-SPD des années Merkel.

Une ligne réformiste

Les Verts affirment avoir profité de l’éclatement de la coalition sortante, réclamant 11 000 nouveaux adhérents en une semaine, et plus de 700 000 euros de microdons, un montant record selon les responsables du parti. «Les Verts ont besoin de gagner encore quelques points et ils peuvent devenir un partenaire de coalition pour la CDU, explique Wolf-Christian Bleek, pneumologue et délégué bavarois. Une coalition à trois, on a vu que ça ne marchait pas. Le problème c’est que Merz n’est pas sympa… »

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