Mouss avait imaginé le système policier comme « fort ». L’adolescent, comme Nahel du quartier du Vieux-Pont, se doutait que le contourner serait une mission impossible. Mais comme d’autres jeunes de son âge, il est venu se frotter, sans provocation ni animosité, aux solides cordons policiers qui entouraient la place Mandela. «Je savais qu’ils ne nous laisseraient pas approcher», souffle Mouss après un bref échange avec des gendarmes mobiles. Mais j’espérais toujours pouvoir comprendre quelque chose. »
Lors de la reconstitution de la mort de Nahel, de rares jeunes espéraient « voir la tête de celui qui a tué » leur ami
