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lors de la passation de pouvoir, la fouille de Prisca Thevenot chez Bruno Retailleau


Alors que le nouveau ministre de l’Intérieur défend une ligne ferme sur l’immigration, l’ancien porte-parole du gouvernement a estimé que «L’immigration, si elle est parfaitement encadrée et contrôlée, est toujours une opportunité pour notre pays. »

Moment chargé d’émotion pour certains, la passation de pouvoir a été l’occasion pour d’autres anciens ministres d’exprimer leurs désaccords avec le nouveau gouvernement, dévoilé ce samedi. Il faut dire qu’avec dix ministres issus des Républicains (LR), l’équipe de Michel Barnier fait la part belle à la droite. Aussi, lundi à la mi-journée, lors de la passation de pouvoir avec Maud Bregeon, l’ex-porte-parole Renaissance du gouvernement, Prisca Thevenot, en a profité pour marquer son opposition à la ligne du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur l’immigration. Adhérent à une politique très ferme sur le sujet, le chef de file des sénateurs LR s’était illustré par son inflexibilité lors du débat sur le projet de loi sur l’immigration, en décembre 2023. Engageant un véritable bras de fer avec le gouvernement, le Vendéen était parvenu, avec les siens, à forcer le camp présidentiel à céder et à introduire des propositions défendues par sa famille politique.

En réponse à cette nomination critiquée au sein du bloc central, Prisca Thevenot a souhaité « rappelons que l’immigration, si elle est parfaitement encadrée et contrôlée, est toujours une opportunité pour notre pays »Et le député des Hauts-de-Seine d’ajouter, sans nommer Bruno Retailleau : « Nous avons rappelé qu’il n’y a pas de Français sur le papier, mais simplement des Français. »L’expression avait déjà été utilisée par le nouveau locataire de la place Beauvau en juillet 2022, dans un post Twitter, depuis rebaptisé X : « Certains sont offusqués par l’expression « Français sur le papier ». Oui, il y a des Français qui ont fait une demande de naturalisation et qui disent « Fuck France » tout en touchant des aides sociales. Qui peut dire que cela n’existe pas ? Halte au déni et à l’hypocrisie. »

Pour appuyer son argument, la macroniste, née de parents mauriciens, a mis en avant sa propre histoire familiale. « Je m’appelle Prisca Thevenot. (…) Mais je m’appelle aussi Prisca Balasoobramanen. Je suis la fille de deux immigrés qui m’ont appris à aimer la France, à respecter notre République et à choisir le silence face aux controverses. Je suis la preuve qu’on peut être binationale et profondément patriote française », Elle a ajouté. Un discours qui fait écho à celui de l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors de sa passation de pouvoir avec Bruno Retailleau, plus tôt dans la journée. « Je m’appelle Gérald Moussa Jean Darmanin. Mon père a voulu écrire Moussa Darmanin, du nom de mon grand-père, un tirailleur algérien qui a servi la France. Il est bien évident que si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été élu maire et député et je n’aurais sans doute pas été nommé ministre de l’Intérieur. »il a dit.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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