Le médiateur grec Andreas Pottakis a alors ouvert une enquête indépendante sur cette affaire, qui pourrait être achevée d’ici l’automne.
Des responsables grecs, qui ont parlé à POLITICO sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’étaient pas autorisés à parler, ont déclaré que le médiateur avait convoqué plus d’une douzaine de responsables grecs pour témoigner. Parmi eux figure le vice-amiral Georgios Alexandrakis, chef des garde-côtes helléniques, dont le mandat a été renouvelé par le gouvernement conservateur grec en février dernier.
Les responsables des garde-côtes grecs et du médiateur grec ont refusé de commenter.
Les survivants affirment que les garde-côtes grecs ont immobilisé le navire et tenté de le tirer, ce qui a fait tanguer le bateau, ce que les autorités grecques démentent catégoriquement. D’autres critiques estiment que les autorités grecques auraient dû agir plus rapidement pour empêcher le navire de chavirer.
Frontex a déclaré n’avoir reçu aucune réponse de la Grèce après avoir proposé d’envoyer un avion pour surveiller le bateau surpeuplé. L’Italie a mis en garde contre la mort d’enfants sur le navire de migrants quelques heures avant qu’il ne chavire.
La Grèce a été accusée à plusieurs reprises de « refoulement » de migrants par les organisations internationales et par de nombreux rapports d’enquête détaillés dans les médias internationaux. Le gouvernement grec nie ces allégations.