L’organisation du débat entre Donald Trump et Kamala Harris est bloquée sur l’ouverture ou non des micros
Dans moins de 15 jours, le 10 septembre 2024, Kamala Harris et Donald Trump s’affronteront pour la première fois dans cette campagne électorale américaine. Cependant, selon les informations des médias américains Politique confirmé par CNN les deux équipes de campagne ne parviennent pas à s’entendre sur un point de l’organisation des débats : garder ou non les micros allumés.
La question était toute autre lorsque Joe Biden était le candidat du Parti démocrate. L’équipe du président avait en effet demandé, lors des deux débats face à Donald Trump (les 27 juin et 10 septembre), que le candidat démocrate soit élu président. « les micros sont coupés pendant les débats, sauf pour celui qui parle ». Un accord qui ne semble plus convenir à l’équipe du vice-président, et qui constituait une exception historique.
Laisser les micros allumés, un pari tactique
Brian Fallon, responsable de la communication de la candidate Kamala Harris, a expliqué à nos confrères que son équipe de campagne « estime que les micros des deux candidats doivent rester ouverts pendant toute la durée de l’émission ». « Nous comprenons que les responsables de l’équipe de Donald Trump préfèrent que les micros soient coupés car ils ne croient pas que leur candidat puisse agir de manière présidentielle pendant 90 minutes. »il a expliqué.
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De plus, Brian Fallon accuse l’équipe du candidat républicain « pour ne même pas en avoir parlé avec lui, parce que ce serait trop embarrassant d’admettre qu’ils pensent qu’il ne serait pas capable de s’en sortir sans un bouton muet »En privé, l’équipe de Kamala Harris estime que Donald Trump pourrait perdre son sang-froid et dire quelque chose d’impoli.
L’équipe de Donald Trump refuse catégoriquement
Les républicains semblent intimidés par la perspective d’un débat prolongé. L’équipe de campagne de Trump affirme que le débat du 10 septembre, organisé par ABC, devrait avoir les mêmes règles que le dernier. Le fait que ces règles aient été décidées par Joe Biden, et non par Kamala Harris, n’a que peu d’importance pour eux. Jason Miller, membre de l’équipe 45et Le président américain, assuré Politique qu’il était temps de « mettre un terme aux petits jeux ».
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« Nous avons accepté un débat sur ABC à condition de respecter les mêmes règles que le précédent »il a ajouté. « Le camp de Kamala Harris… a demandé un débat assis, avec des notes et des déclarations initiales, et nous avons refusé de changer les règles que nous avions acceptées. »a déclaré Jason Miller. Selon lui, l’équipe du démocrate « À la recherche d’un moyen d’éviter un débat avec l’ancien président Donald Trump ». Une déclaration complètement démentie par les membres de l’équipe du vice-président, qui ont affirmé que « Les trois acteurs (Donald Trump, Kamala Harris et ABC, NDLR) ont accepté d’organiser un débat debout sans notes ».
L’organisation du débat entre parenthèses ?
Une autre source proche de l’équipe de Kamala Harris a déclaré Politique que le vice-président actuel « Elle sera plus qu’heureuse de partager des échanges directs avec Donald Trump s’il tente de l’interrompre ». « Il a l’air tellement effrayé par elle qu’il semble très probable qu’il ait du mal à se contenir. »estime ce membre du camp démocrate, « et je pense que les équipes voudront que le public entende cela ».
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Il y a quatre ans, pour l’organisation d’un débat opposant le président sortant d’alors au candidat Joe Biden, c’était l’équipe de Donald Trump qui avait critiqué la possible interruption des micros par une personne extérieure aux deux équipes. Il n’en demeure pas moins que le débat du 10 septembre approche à grands pas. Si la question n’est pas réglée rapidement, comme on le prétend Politiquel’organisation même de cette confrontation reste en suspens.