Le chiffre d’affaires a augmenté de 8,3% au premier trimestre de l’année, avec une croissance à deux chiffres dans toutes les zones géographiques du groupe sauf en Asie du Nord – lire Chine – où les ventes ont diminué de 3,9%.

Il faut que la situation économique de l’Empire du Milieu se soit considérablement détériorée pour que même les ventes du numéro un mondial de la beauté en pâtissent.

Par ailleurs, la performance est remarquable tant en absolu que en relatif, puisque L’Oréal échappe mieux à cette situation que, par exemple, son rival Estée Lauder, qui continue d’en payer le prix.

Le groupe français – dont les titres ont quitté le portefeuille Europe PEA de Zonebourse à l’automne dernier grâce à divers arbitrages – a toujours été valorisé à un multiple élevé : trente fois ses bénéfices en moyenne sur les deux dernières décennies.

Les investisseurs « value » qui espéraient un repli seront restés sur place pendant que le train filait à toute vitesse. La croissance de L’Oréal a en effet été ininterrompue sur la période, avec un chiffre d’affaires qui a triplé et un bénéfice annuel qui a été multiplié par six.

Le cours de l’action a suivi une évolution exactement comparable, avec l’ajout des distributions de dividendes. Par ailleurs, plutôt qu’un ralentissement, on assiste à une accélération depuis la pandémie : en 2021, le chiffre d’affaires a dépassé la barre des 30 milliards d’euros ; en 2023, le cap des 40 milliards d’euros.

Entre autres prouesses, L’Oréal a également défié la fatalité de la loi des grands nombres, puisque sa rentabilité s’est nettement améliorée au cours des trois dernières années.