Le dollar a reculé jeudi dans le sillage d’un ralentissement des prix à la production aux Etats-Unis, ce qui a à l’inverse profité à un actif rival du billet vert, l’or, qui s’est hissé à un nouveau record à plus de 2.550 dollars.
Le prix de l’or augmente de 1,64% à 2 553,10 $ l’once
Vers 17h35 à Paris, la monnaie américaine reculait face à l’euro, qui gagnait 0,21% à 1,1035 dollar, ainsi que face à la livre, qui s’appréciait de 0,25% à 1,3077 dollar. Les prix de gros ont augmenté de 1,7% sur un an en août aux Etats-Unis, contre 2,1% en juillet, selon l’indice des prix à la production PPI publié jeudi, qui mesure l’inflation du côté des producteurs. Ces données « renforcent les anticipations d’une baisse de 0,25 point de pourcentage des taux d’intérêt par la Réserve fédérale (Fed) le 18 septembre », résume Jason Schenker, analyste chez Prestige Economics.
Le billet vert a été pénalisé par la perspective d’un assouplissement monétaire, qui a propulsé l’or, valeur refuge rivale du dollar. Jeudi, le prix de l’or a progressé de 1,64% à 2.553,10 dollars l’once, peu après avoir atteint un nouveau record historique à 2.555,19 dollars, dépassant son précédent record établi fin août. La Banque centrale européenne (BCE) a également abaissé ses taux jeudi pour la deuxième fois en trois mois, sans provoquer de remous sur les marchés qui avaient largement anticipé cette décision.
Le taux de dépôt, qui fait référence car les banques disposent encore des abondantes liquidités fournies par la BCE durant les années de crise, a été réduit de 25 points de base à 3,50%. De son côté, la monnaie suisse perd 0,12% face au billet vert, à 0,8532 franc suisse pour un dollar. Le franc suisse « a perdu quelques plumes face au dollar et à l’euro après les rumeurs selon lesquelles la Banque nationale suisse (BNS) pourrait abaisser ses taux de 0,50 point de pourcentage lors de sa prochaine réunion » le 26 septembre, commente John Plassard de Mirabaud, et non pas seulement de 0,25 point comme anticipé par de nombreux analystes.
La vigueur de la monnaie suisse face aux autres devises ces derniers mois constitue un véritable casse-tête pour la banque centrale. Une monnaie forte rend les exportations du pays plus chères, ce qui rend ses produits plus chers pour les acheteurs étrangers, ce qui affecte les échanges commerciaux.
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