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L’option Michel Barnier émerge, le scénario Xavier Bertrand s’éloigne

► « Au final, c’est Marine Le Pen qui décide », dénonce Marine Tondelier

La cheffe des écologistes Marine Tondelier a dénoncé jeudi 5 septembre les nouvelles atermoiements d’Emmanuel Macron pour trouver un Premier ministre, estimant qu’il était « soumis » au Rassemblement national, et que« Au final, on sait qui décide, c’est Marine Le Pen ».

« Profondément désespéré par le spectacle que nous offrons aux Français »Marine Tondelier a déclaré sur franceinfo qu’elle avait  » honte «  et être « dégoûté » de ces 60 jours d’attente pour trouver un locataire à Matignon.

Elle a statué que le chef de l’État était « un fauteur de troubles » Et « un pervers »qui teste les noms « dont il sait qu’il ne sera pas nommé »soulignant que chaque jour « Nous avons un portrait politique de l’homme du jour ». « Ils sont tous similaires dans les politiques qu’ils vont mener »selon elle.

« Emmanuel Macron est comme un enfant qui refuse de descendre du manège. Alors il fait comme s’il avait attrapé le pompon et qu’il allait refaire un tour. »elle se lamentait.

► Emmanuel Macron toujours dos au mur pour Matignon

Contrairement à ce qui était encore attendu mercredi en début d’après-midi, l’Élysée a décidé de ne pas faire d’annonce, près de deux mois après le second tour des législatives. « Nous avançons. Le critère du président reste la « non-censurabilité » » par l’Assemblée du futur locataire de Matignon « et la capacité de former des coalitions », a expliqué un ami proche du président.

Mercredi soir, le nom de Michel Barnier, 73 ans, qui fut également ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac et négociateur du Brexit pour le compte de l’Union européenne, circulait avec insistance.

► Exit les options Cazeneuve et Bertrand ?

Emmanuel Macron semblait sur le point de trancher en faveur de Xavier Bertrand mercredi, mais il a fait marche arrière. Plusieurs membres du camp présidentiel ont évoqué une « Front anti-Bertrand » qui s’est soulevé en Macronie contre la nomination du président des Hauts-de-France, également membre du parti Les Républicains et partisan de la droite sociale.

En fait, le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire ont menacé de le censurer dès le départ. « Bertrand est probablement mort à 100 % », note un conseiller ministériel, « parce qu’il n’aurait jamais eu de majorité sur aucun texte. »

Ancien Premier ministre socialiste, mais pas assuré de recevoir le feu vert du PS qu’il a quitté, Bernard Cazeneuve a été mis à l’écart par Emmanuel Macron car il voulait rester « droit dans ses bottes » sur un programme de gauche, sans chercher immédiatement des compromis avec le centre, estime un cadre macroniste.

► François Hollande appelle Emmanuel Macron à trancher

François Hollande a critiqué mercredi une « erreur de méthode » et un « problème fondamental » d’Emmanuel Macron, toujours à la recherche d’une personnalité qui ne serait pas immédiatement censurée par l’opposition.

« Sur la méthode, Emmanuel Macron pense qu’il réglera lui-même la question de la gouvernabilité. »« C’est une erreur, c’est à l’Assemblée nationale de décider » a développé l’ancien président sur TMC.

« Emmanuel Macron ne veut pas changer de politique » Et « Ce qui bloque le dossier, c’est la question de savoir jusqu’où le Premier ministre pourrait aller dans sa remise en question. » réformes menées depuis 2017 par le président, a-t-il poursuivi.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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