Johanna Rolland n’a pas réagi à l’affaire du député LFI de Loire-Atlantique, pris en flagrant délit d’achat de drogue à Paris. Les élus locaux macronistes et de droite s’offusquent.
Le Figaro Nantes
L’affaire Andy Kerbrat, ce député LFI nantais pris en flagrant délit d’achat de drogue à Paris, a beaucoup fait réagir. De « Vous avez reconnu, vous êtes dans un parcours de soins. Revenez-nous en forme” de la députée verte Sandrine Rousseau, à « il doit tirer les conséquences de ses actes » Du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, tout le monde est d’accord, ou presque. Une voix manque : celle de Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes. Cela n’a pas échappé à ses opposants politiques.
« Johanna Rolland est murée dans un silence assourdissant sur l’affaire Kerbrat, écrit dans un communiqué l’ensemble des élus d’opposition du conseil municipal, macronistes et de droite unis. « Dans la mesure où Johanna Rolland a soutenu et contribué activement à deux reprises à l’élection du député Kerbrat dans un quartier où la circulation ruiner la vie des habitants elle doit clarifier sa position.
Lutte contre la drogue
Pour eux, cette non-communication est d’autant plus surprenante que le 18 octobre, une délibération visant à agir contre la participation des adolescents aux réseaux de trafic de drogue a été adoptée par le conseil municipal. En collaboration avec la MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), la Ville met en place un « plan d’action partenarial, décliné en mesures concrètes pour limiter l’attractivité des trafics, prévenir la participation des jeunes à ces activités criminelles et mieux détecter et accompagner ceux qui sont en phase de signalement ».
« Cette précision est d’autant plus nécessaire qu’elle constitue un enjeu de crédibilité politique pour la poursuite de son action politique et la poursuite de notre travail en conseil municipal autour d’une préoccupation majeure des Nantais : la lutte contre la traite »reprendre les trois forces politiques d’opposition, que l’affaire Kerbrat a permis de rapprocher. « La maire de Nantes maintient-elle sa confiance politique envers un député, qui a certes besoin d’être soigné, mais qui a gravement manqué à son devoir d’exemplarité ? Comme nous, Johanna Rolland appelle-t-elle Andy Kerbrat à la démission ?» demandent-ils, trois jours après le lancement d’une pétition initiée par le groupe Mieux Vivre à Nantes.
Que signifie votre silence pour les habitants et les commerçants qui souffrent au quotidien des nuisances provoquées par ces trafics ?
Lettre ouverte de l’association Nantes Sécurité Nuit
Dans un communiqué publié mercredi, l’association Sécurité Nocturne Nantes, très active au moment des rassemblements contre l’insécurité en 2022, a écrit une lettre ouverte du même acabit au maire de Nantes. « Ton silence est lourd »introduit le courrier. « Que signifie votre silence face à la détresse de ces mineurs pris dans la toile ? Que signifie votre silence pour les habitants et les commerçants qui souffrent au quotidien des nuisances provoquées par ces trafics ? Que signifie votre silence pour les femmes et les hommes qui sont en première ligne pour lutter contre ce fléau ?
Ce n’est pas la première fois que le maire de Nantes, à la tête d’une majorité composée de socialistes et d’écologistes très proches de LFI, préfère garder le silence. Elle avait déjà agi de la sorte dans le cadre de la construction d’un CRA, un centre de rétention administrative, décrié par les écologistes et une partie de la gauche mais encadré par l’État dans le cadre de son engagement sécuritaire. dans la ville.