Les nouvelles les plus importantes de la journée

L’opposition au président Nicolas Maduro appelle à des rassemblements dans le pays et dans le monde pour dénoncer sa réélection

L’opposition au président Nicolas Maduro appelle à des rassemblements dans le pays et dans le monde pour dénoncer sa réélection
Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Melbourne, samedi 17 août, pour protester contre les résultats de l'élection présidentielle au Venezuela.

En appelant à de grandes manifestations au Venezuela et dans plus de 300 villes à l’étranger le samedi 17 août, l’opposition vénézuélienne espère « continuer la bataille  » contre la réélection contestée du président Nicolas Maduro, selon les mots de sa leader, Maria Corina Machado. « C’est un jour historique (…) Nous devons rester fermes et unis »appelé aussi le samedi Mmoi Machado sur les réseaux sociaux.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Venezuela, « la seule stratégie de Nicolas Maduro pour le moment est de s’accrocher au pouvoir »

« Ils essaient de nous effrayer, de nous diviser, de nous paralyser, de nous démoraliser, mais ils n’y parviennent pas, car ils sont absolument retranchés dans leurs mensonges, dans leur violence, dans leur illégitimité. »Elle a ajouté. La mobilisation a débuté samedi à Sydney et Melbourne, en Australie, où des manifestants se sont rassemblés en agitant des drapeaux vénézuéliens pour protester contre le résultat de l’élection présidentielle.

En prévision d’un rassemblement à Caracas, un important dispositif sécuritaire a été déployé dans la capitale vénézuélienne avec de nombreuses forces de police et des véhicules militaires stationnés à des points stratégiques, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Le gouvernement a de son côté organisé une manifestation « Grande marche nationale pour la paix » en soutien à M. Maduro dans l’après-midi à Caracas.

Le Venezuela est plongé dans une nouvelle crise depuis que le Conseil national électoral (CNE) a proclamé, début août, la réélection pour un troisième mandat de six ans du président socialiste Nicolas Maduro, contestée par l’opposition, qui dénonce des fraudes et revendique la victoire d’Edmundo Gonzalez Urrutia, son candidat. Si le CNE a entériné la victoire de M. Maduro avec 52% des voix, il n’a fourni ni le décompte exact ni les procès-verbaux des bureaux de vote, affirmant avoir été victime d’un piratage informatique.

Des résultats contestés par une grande partie de la communauté internationale

Selon l’opposition, qui a rendu public le procès-verbal obtenu par l’intermédiaire de ses scrutateurs, son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, qui avait remplacé M.moi Machado, déclaré inéligible, a remporté l’élection présidentielle avec 67% des voix. L’annonce de cette réélection a provoqué des manifestations spontanées, qui ont été brutalement réprimées. Selon des sources officielles, 25 personnes sont mortes, 192 ont été blessées et 2 400 ont été arrêtées.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Venezuela, « la communauté internationale a un rôle très important à jouer »

Une grande partie de la communauté internationale s’est également montrée sceptique quant à l’annonce des résultats officiels par le CNE. L’Union européenne (UE) et 22 pays, dont l’Argentine, le Canada et l’Espagne, ont appelé vendredi dans un communiqué commun : « la publication immédiate de tous les rapports originaux et la vérification indépendante et impartiale de ces résultats, de préférence par une entité internationale ».

Au Brésil, le président Lula a également appelé à la « minutes ». « Ce que je demande à reconnaître (le gagnant)c’est au moins pour savoir si les chiffres sont vrais »Il a déclaré vendredi que le gouvernement de M. Maduro avait une « tendances autoritaires » même s’il ne considérait pas le Venezuela comme un « dictature ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La gauche sud-américaine à l’épreuve de la crise vénézuélienne

De son côté, le président contesté Maduro s’en est une nouvelle fois pris aux critiques étrangères. « Nous n’acceptons pas (…) ni interventionnisme, ni quiconque met ses mains sales dans notre cher pays »a-t-il déclaré, balayant les doutes sur sa réélection.

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu
Quitter la version mobile