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l’opératrice du Samu envoyée en correctionnelle

L’exploitant avait bénéficié, à l’issue de l’information judiciaire, du non-lieu des accusations d’homicide involontaire.

L’opérateur du Samu qui s’est moqué des appels de détresse de Naomi Musenga, décédée en décembre 2017 à Strasbourg, sera jugé pour « pas d’assistance à personne en danger », a-t-on appris mardi auprès du parquet. L’exploitant a bénéficié, à l’issue de l’information judiciaire, du non-lieu des accusations d’homicide involontaire.

Selon le parquet, citant l’expertise scientifique réalisée dans le cadre de l’enquête, il n’y a pas « pas de lien de causalité » entre la négligence dans les soins de la jeune femme par l’opératrice et le décès de cette dernière. Naomi Musenga était «déjà au-delà de toute ressource thérapeutique au moment de l’appel» au Samu, précise le parquet. L’exploitant est cependant traduit en justice pour « ne pas avoir respecté les protocoles » soutien « et bonnes pratiques » Samou.

Scandale

Mère d’un enfant de 18 mois, Naomi Musenga est décédée le 29 décembre 2017 à l’hôpital de Strasbourg après avoir été soignée au « un retard global de près de 2 heures 20 minutes », selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Son appel de détresse aux secours a suscité une immense vague d’indignation nationale suite à la diffusion quelques mois plus tard dans les médias et sur les réseaux sociaux des échanges avec l’opérateur du Samu.

« J’ai un très fort mal de ventre », « Je vais mourir… »murmura Naomi, luttant pour s’exprimer. « Oui tu mourras, certainement un jour comme tout le monde », a rétorqué, moqueur, le régulateur, qui a ensuite été suspendu. Naomi avait parlé successivement à la police, aux pompiers et au Samu avant d’être redirigée vers SOS Médecins. Le scandale avait poussé le patron du Samu de Strasbourg à la démission. La ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, avait mis en place une formation spécifique obligatoire d’un an pour les assistants de régulation médicale.

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