La coordinatrice pour le Soudan du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Clémentine Nkweta-Salami, a fait état dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 mai de tirs contre « arme lourde » à El-Fasher, à l’ouest du pays.
« Utilisation d’armes lourdes et attaques dans des zones densément peuplées du centre et des environs d’El-Fasher » faire « de nombreuses victimes »a-t-elle déclaré dans un communiqué publié le » toutes les fêtes « pour épargner la ville.
« Les civils blessés sont transportés d’urgence à l’hôpital El-Fasher »elle a précisé, ajoutant que « Les civils qui tentent de fuir sont pris au piège d’intenses combats ». Cette violence « menacer la vie de plus de 800 000 personnes vivant » dans cette ville, se souvient-elle.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré qu’il « très préoccupé par la poursuite de la guerre au Soudan »soulignant qu’il n’y a pas « pas de solution militaire au conflit ». « Un cessez-le-feu urgent et des efforts internationaux coordonnés sont nécessaires pour mettre en place un processus politique susceptible de sortir le pays de l’ornière. », il a ajouté.
Depuis plus d’un an, le Soudan est en proie à une guerre entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ancien adjoint devenu rival, le général Mohammed Hamdan. Daglo, connu sous le surnom de Hemetti. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts. À El-Geneina, capitale du Darfour occidental, entre 10 000 et 15 000 personnes ont été tuées, selon l’ONU.
Les habitants d’El-Fasher, capitale de l’État du Darfour Nord, à environ 400 kilomètres à l’est d’El-Geneina, et seule capitale des cinq États du Darfour à ne pas être aux mains des RSF, craignent un scénario similaire. Leur ville, où vivent 1,5 million d’habitants, dont 800 000 déplacés, selon l’ONU, a été jusqu’ici relativement épargnée grâce à une paix précaire négociée entre les groupes armés locaux et les RSF.
Mais le mois dernier, les deux principaux groupes armés ont abandonné leur neutralité pour combattre aux côtés de l’armée et les paramilitaires du FSR ont encerclé la ville en réponse. L’armée et les paramilitaires ont été accusés de bombardements aveugles de zones civiles et d’obstruction au passage de l’aide humanitaire, les RSF étant spécifiquement accusées de nettoyage ethnique et de crimes contre l’humanité.
Dans un rapport publié jeudi, l’ONG Human Rights Watch estime que la série d’attaques menées par les forces paramilitaires soudanaises dans la région occidentale du Darfour fait naître le risque d’une « génocide » commis contre les communautés ethniques non arabes.
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