NARRATIF – Les dirigeants islamistes ont imposé que la condition des femmes et les droits de l’homme ne soient pas à l’ordre du jour de la conférence organisée dimanche et lundi au Qatar.
« Pourquoi ne répondez-vous pas aux questions des médias ? Pourquoi recherchez-vous une légitimité internationale alors que vous n’en avez aucune au niveau national ? Pourquoi avez-vous interdit l’éducation aux femmes ? Votre pouvoir s’étend-il uniquement aux femmes ? ? » Dans un couloir du luxueux Ritz Carlton de Doha, au Qatar, la journaliste d’Afghanistan International TV Maryam Rahmati poursuit Suhail Shaheen, un porte-parole du gouvernement taliban.
Il daigne à peine lui répondre et, au bout du couloir, lui claque la porte au nez : les réunions au sommet de Doha III se déroulent à huis clos, entre représentants de l’ONU, de 25 pays, de cinq organisations internationales et des autorités talibanes. Aucun membre de la société civile afghane n’est invité. Aucune femme non plus. Une demande des talibans à laquelle a accédé l’ONU, organisatrice des pourparlers, qui a également accepté que les questions liées aux droits de l’homme et aux droits des femmes en particulier…