L’ONU et les USA appellent à une résolution rapide de la situation
Exprimant son « profonde inquiétude face à la détérioration de la situation« , la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a « a convoqué une réunion d’urgence de toutes les parties impliquées dans la crise de la BCL pour parvenir à un consensus basé sur des accords politiques, des lois et le principe de l’indépendance de la BCL« , selon un communiqué de presse.
L’ambassade des États-Unis en Libye a qualifié la proposition de «La voie à suivre pour résoudre la crise autour de la Banque centrale« .
En proie au chaos depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux : celui d’Abdelhamid Dbeibah basé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, et un autre à l’est, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.
En réponse lundi à l’éviction par les autorités occidentales du gouverneur de la BCL, qui gère la manne pétrolière et le budget de l’Etat réparti entre les différentes régions, leurs rivaux de l’est ont suspendu la production et les exportations de pétrole.
« Résoudre la crise de la BCL »est une nécessité urgente« , a souligné Manul, mettant en garde contre un risque de « effondrement financier et économique du pays« .
Elle l’a appelé « décisions unilatérales« tant celle du Conseil présidentiel, en accord avec le Premier ministre Dbeibah, pour remplacer le gouverneur de la BCL Seddik el-Kebir, que la fermeture jusqu’à nouvel ordre des champs et terminaux pétroliers par le camp Haftar, principalement basés à l’est et au sud qu’il contrôle.
Lundi, une nouvelle équipe de direction a fait son entrée dans les locaux de la BCL mais les analystes ont émis des doutes sur sa capacité à diriger cette institution qui a arrêté toutes ses opérations suite au départ du gouverneur El-Kebir.
Récemment, ce gouverneur, en poste depuis 2012, a été critiqué par l’entourage de M. Dbeibah pour sa gestion de la manne pétrolière et du budget, jugé trop favorable au clan Haftar.
En plus des pourparlers, l’ONU a appelé les parties à suspendre leurs décisions « unilatéral« concernant la BCL, garantir la sécurité de ses employés et lever le blocus pétrolier. L’ambassade américaine a déploré la « (…) des rapports inquiétants d’arrestations arbitraires et d’intimidations à l’encontre des employés de la BCL« .
(c) AFP
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