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L’OMS, inquiète, convoque une réunion d’urgence du comité face à la propagation de la variole du singe

L’OMS, inquiète, convoque une réunion d’urgence du comité face à la propagation de la variole du singe

l’essentiel
La République démocratique du Congo connaît depuis plusieurs années une épidémie de mpox, aussi appelée « variole du singe ». Mais l’apparition d’une nouvelle souche, la propagation à de nombreux pays africains et l’augmentation du nombre de cas et de décès inquiètent l’OMS. L’Organisation mondiale de la santé pourrait donc déclarer le mpox « urgence de santé publique de portée internationale » dans les prochains jours. Une réunion du comité d’urgence de l’OMS a en tout cas été convoquée.

Le comité d’urgence de l’OMS sur la variole du singe, ou « monkeypox », nom officiel de la variole du singe, se réunira « dès que possible » pour évaluer s’il convient de décréter le niveau d’alerte le plus élevé face à l’épidémie en cours dans plusieurs pays africains, a annoncé mercredi le patron de l’organisation. « Compte tenu de la propagation de la variole du singe en dehors de la RDC (République démocratique du Congo) et de la possibilité d’une nouvelle propagation internationale à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique, j’ai décidé de convoquer un comité d’urgence (…) pour me conseiller sur la question de savoir si l’épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

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Selon ses déclarations lors d’une conférence de presse, « le comité se réunira dès que possible ». L' »urgence de santé publique de portée internationale », qui pourrait donc être déclarée, est l’alerte la plus élevée que l’OMS puisse déclencher et seul le patron de l’OMS peut la lancer sur avis du comité.

Déjà près de 15 000 cas et 500 décès

En 2022, une épidémie mondiale, portée par un sous-type de mpox appelé Clade II, s’est propagée dans une centaine de pays, touchant principalement les hommes homosexuels et bisexuels. L’OMS avait décrété l’alerte maximale en juillet 2022 face à cette flambée de cas dans le monde, puis l’avait levée moins d’un an plus tard, en mai 2023. L’épidémie avait causé quelque 140 décès sur environ 90 000 cas. Mais la nouvelle souche de mpox, détectée en RDC en septembre 2023 et nommée « Clade Ib », puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une nouvelle propagation du virus. En RDC, au 3 août, l’agence sanitaire de l’Union africaine Africa CDC (Africa Centers for Disease Control and Prevention) dénombrait 14 479 cas confirmés et suspects et 455 décès, pour un taux de létalité d’environ 3 %. Ces chiffres sont plus élevés qu’en 2022 et devraient donc pousser l’OMS à activer le niveau d’alerte maximale.

Les principaux symptômes de cette nouvelle souche « Clade Ib » sont l’apparition d’éruptions cutanées sur tout le corps, alors que les souches précédentes étaient caractérisées par des éruptions et lésions plus localisées (bouche, visage ou organes génitaux).

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