L’OMS émet le niveau d’alerte mondial le plus élevé

Cette qualification est l’alerte la plus élevée que l’OMS puisse déclencher et c’est le patron de l’OMS qui peut la lancer sur avis d’un comité d’urgence sur le règlement sanitaire international.

L’Organisation mondiale de la santé a déclenché mercredi 14 août son plus haut niveau d’alerte sanitaire internationale face à la résurgence de cas de variole du singe, également appelé monkeypox ou mpox, en Afrique.

« Aujourd’hui, le comité d’urgence s’est réuni et m’a informé que, selon lui, la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale. J’ai accepté cet avis », a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse.

Un premier avertissement début juillet

Cette qualification est l’alerte la plus élevée que l’OMS puisse déclencher et c’est le patron de l’OMS qui peut la lancer sur avis d’un comité d’urgence sur le règlement sanitaire international.

Le 11 juillet, l’OMS a alerté sur la menace sanitaire mondiale que représente le MPOX, exprimant son inquiétude quant à l’apparition d’une nouvelle souche plus mortelle du virus en République démocratique du Congo. Depuis lors, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda ont annoncé de nombreux cas. La RDC a signalé plus de 11 000 cas, dont 450 décès.

107 cas en France entre janvier et avril

Le virus a été découvert pour la première fois chez l’homme en 1970 dans ce qui est aujourd’hui la République démocratique du Congo. La propagation du sous-type Clade 1 s’est depuis lors principalement limitée aux pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, les patients étant généralement contaminés par des animaux infectés, par exemple en mangeant de la viande de brousse.

Mais en mai 2022, les infections du virus s’étaient propagées dans le monde entier, principalement parmi les hommes homosexuels et bisexuels. Le coupable était le sous-type Clade II. Cette épidémie mondiale de variole du singe survenue il y a deux ans a conduit l’OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022. L’OMS a mis fin à l’état d’alerte en mai 2023.

En France, le dernier bilan détaillé de l’épidémie de MPOX couvre la période janvier-avril 2024. Au total, 107 cas d’infection ont été déclarés à Santé publique France : 14 en janvier, 13 en février, 12 en mars, 21 en avril, 26 en mai et 21 en juin. « Le nombre de cas de MPOX déclarés chaque mois en France depuis le début de l’année 2024 a significativement diminué par rapport au nombre de cas déclarés en 2022, cependant le virus continue de circuler discrètement », notait alors l’agence.