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L’OMS alerte sur la consommation « alarmante » d’alcool et de cigarettes électroniques chez les adolescents

« La consommation de substances psychoactives à un âge précoce est liée à un risque plus élevé de dépendance », prévient l’agence des Nations Unies.

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Une adolescente tient une bouteille de bière devant sa maison le 4 mars 2022 à Rottweil, en Allemagne.  (SILAS STEIN / DPA / AFP)

La branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre la consommation « alarmant » d’alcool et de cigarettes électroniques chez les 11-15 ans, dans un rapport publié jeudi 25 avril. Après des années de baisse de la consommation de substances psychoactives, « Certaines données suggèrent que la pandémie de Covid-19 a provoqué une nouvelle augmentation de la consommation », note cette enquête, qui rassemble les données de 280 000 jeunes en Europe, en Asie centrale et au Canada. Les mesures de confinement ont en effet changé les habitudes des 11-15 ans. Ils sont plus présents en ligne et exposés aux publicités numériques.

Si le tabagisme est en baisse chez les adolescents de cette tranche d’âge (13 % d’entre eux avaient déjà fumé en 2022), ils sont nombreux à adopter la cigarette électronique. Quelque 32 % des jeunes de 15 ans en ont déjà fumé, selon le rapport.

« Un risque d’addiction plus élevé »

L’enquête internationale HBSC (Health behavior in school-aged children), réalisée tous les quatre ans sous l’égide du bureau Europe de l’OMS, révèle également que l’alcool est la substance psychoactive la plus fréquemment consommée par les adolescents. Environ 57 % des jeunes de 15 ans en ont bu au moins une fois, et environ un adolescent sur dix (9 %) a déjà été fortement ivre au cours de sa vie. Environ 5 % étaient âgés de 13 ans et 20 % de 15 ans. « Cela démontre une tendance à l’escalade de l’abus d’alcool chez les jeunes »déplore l’OMS Europe dans un communiqué.

Ces évolutions pourraient laisser des traces. « L’adoption de comportements à risque à l’adolescence peut influencer le comportement à l’âge adulte, la consommation de substances à un âge précoce étant liée à un risque plus élevé de dépendance, insiste l’OMS. Les conséquences sont coûteuses pour eux et pour la société.

« L’utilisation généralisée de substances nocives chez les enfants dans de nombreux pays de la région européenne – et au-delà – constitue une menace sérieuse pour la santé publique », souligne également le directeur régional de l’OMS, Hans Kluge. Il appelle notamment à augmenter les taxes, à limiter les points de vente et la publicité et à interdire les agents aromatisants pour contrer cette tendance.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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