Loin de reculer, Métaux Lomiko a annoncé son intention de poursuivre ses efforts pour exploiter une mine de graphite à ciel ouvert en Outaouais, malgré la position hostile du Québec à son projet lundi.
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« Nous poursuivrons nos recherches appuyées par nos subventions et notre stratégie de développement responsable, comme toute autre entreprise assujettie à la réglementation minière au Québec », a confirmé l’entreprise mercredi.
Dans un communiqué de trois pages, qui ressemble au début d’un bras de fer avec le gouvernement Legault, la minière britanno-colombienne a confirmé qu’elle poursuivrait ses recherches sur le site La Loutre et a sévèrement critiqué le comportement du Québec dans ce dossier.
Photo d’archive, STEVENS LEBLANC
Les membres de la direction se disent « surpris et déçus » par les commentaires négatifs adressés à Lomiko par Québec, disent s’interroger sur les motivations réelles du gouvernement d’agir de la sorte à ce moment-ci, et préviennent qu’une telle démarche ne peut que s’avérer néfaste pour l’avenir du secteur des matériaux critiques et stratégiques de la province.
L’entreprise déplore également que Québec semble avoir tiré des « conclusions hâtives contre son projet », plutôt que de privilégier, dit-elle, « un processus de consultation et d’octroi de permis transparent, équitable et neutre tout au long des phases d’études du projet », dont celui du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Avec l’aimable autorisation de Lomiko Metals
Belinda Labatte, PDG de l’entreprise et présidente par intérim du conseil d’administration, a déclaré par écrit : « Des conclusions hâtives sont tirées sur notre projet avant même que les processus d’étude et de consultation que nous respectons tous n’aient commencé. (…) En tant qu’entreprise commerciale, nous avons besoin d’un processus équitable depuis les études économiques prioritaires jusqu’à la décision de construire. »
Elle ajoute que le projet La Loutre a déjà reçu trois subventions importantes, dont une de 500 000 $ du ministère des Ressources naturelles et des Forêts du Québec, et que tous les claims miniers (droits d’exploration) du projet sont « en règle avec le gouvernement (…) et sont assujettis à la réglementation et aux tarifs applicables au Québec ».
À midi, l’action de Lomiko Metals avait chuté de plus de 8 % à la Bourse de Toronto, à 0,17 $ l’action. Son cours avait atteint un sommet de 0,60 $ l’action fin mai.
LES TROIS SUBVENTIONS REÇUES PAR LOMIKO METALS
11,4 M$ du ministère de la Défense des États-Unis
4,9 M$ du ministère des Ressources naturelles du Canada
0,5 M$ du ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) par l’intermédiaire du Consortium de recherche et d’innovation en transformation des métaux (CRITM)
Source : Lomiko Metals
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