L’OL livre sa recette pour gagner l’Europe

L’OL est irrésistible depuis décembre. Deuxièmes de Ligue 1 si l’on ne compte que les 20 derniers matches de championnat, les Gones peuvent se vanter d’avoir assuré un maintien très mal entamé après n’avoir empoché que sept points lors des 14 premiers matches de la cuvée 2023-2024. Les Rhodaniens ont assuré une fin de saison attractive. Outre une finale de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain le 25 mai, Lyon est actuellement septième et une place européenne à gagner en fin de saison. Et à deux journées de la fin de la Ligue 1, les Gones n’ont plus le droit à l’erreur. Et deux jours avant d’affronter Clermont, Pierre Sage et Ainsley Maitland-Niles ont donné leur recette pour trouver une place aux jeux continentaux l’année prochaine.

Une force de caractère bien exploitée par un Pierre Sage nuancé

Ces dernières semaines, les pensionnaires du Groupama Stadium ont donné de véritables émotions à tous leurs supporters. Face aux quatre meilleures équipes du championnat lors de cette édition, l’OL a décroché neuf points sur douze au terme de scénarios rocambolesques. Battant Brest et Lille dans les derniers instants au terme de rencontres épiques (4-3, 3-4), les Lyonnais ont également battu Monaco à domicile après un but de Malick Fofana en fin de match (3-2). Et même s’ils ont été sabordés face à Paris (4-1), les coéquipiers d’Alexandre Lacazette peuvent se targuer d’avoir fait preuve d’une telle force de caractère face à de telles équipes. Interrogé sur cette série mémorable, Ainsley Maitland-Niles, auteur du penalty décisif contre Brest, a salué la résilience du groupe rhodanien : «c’est l’une des meilleures expériences de jouer contre les meilleures équipes du championnat. Ils ont tous des qualités différentes, tous les matches sont de bons tests. Prendre 9 points face à ces équipes, c’est la cerise sur le gâteau. Malgré ces bons résultats, on aborde les matches sans excès de confiance. (…) On a un très bon groupe, tout le monde a le sentiment de faire partie de l’équipe et on sait qu’on a tous un rôle à jouer. L’entraîneur sait exactement quand faire entrer les remplaçants et chacun sait quoi faire lorsque l’entraîneur envoie les remplaçants sur le terrain. Nous savons que lorsque les remplaçants reviendront, l’équipe aura un second souffle, et cela donnera de l’énergie à ceux qui sont encore sur le terrain.»

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Salué par tous pour ses résultats fantastiques sur le banc lyonnais, Pierre Sage est le symbole de cette folle remontée lyonnaise. Décrit comme un fin tacticien par le défenseur droit anglais, l’entraîneur de 45 ans a tenu à minimiser son influence sur la fin des matchs fous de son équipe. Et même s’il espère que l’OL se montrera encore plus souverain pour éviter d’en arriver là, ce dernier savoure encore les prouesses mentales de son groupe qu’il hallucine lui-même : «notre vie ne peut pas être basée uniquement sur des matchs inversés. C’est bien ce qui s’est passé contre Lille, et au total trois fois en un mois bien sûr, mais chaque match a sa propre histoire. Nous avons vécu beaucoup d’émotions, mais nous sommes capables de réagir en quelques passes, c’est ce qui fait la force de nos matchs. Lorsque le scénario devient difficile, il n’y a pas de réel impact sur notre état d’esprit. Quand il y a la possibilité de renverser la situation, il faut continuer à jouer pour inverser la tendance, et c’est ce que nous faisons. J’ai l’impression que lorsqu’on tombe dans le trou, il y a des branches qui apparaissent et on s’accroche à ces branches. Contre Brest, lorsque Rayan et Ernest entrent sur le terrain à 3-1, leur engagement redonne du tonus à l’équipe. Contre Lille, c’est le discours à la mi-temps qui a changé la donne. On s’est dit qu’on était capables de changer le match si on le décidait. Psychologiquement, nous avons pris le dessus et inversé la tendance.»

L’OL se méfie de Clermont

Après avoir vécu toutes les émotions cette saison, les Gones reviennent d’outre-tombe. Et cela leur a visiblement donné cette capacité d’y croire, toujours visiblement contagieuse. Encore largués pour l’Europe il y a quelques semaines, les septuples champions de France sont actuellement septièmes, ce qui leur garantirait une place continentale l’an prochain si le championnat se terminait aujourd’hui. Mais voilà, alors qu’il reste encore une grosse semaine de compétition, les Lyonnais s’apprêtent à disputer deux finales contre Clermont et Strasbourg dimanche prochain à Décines-Charpieu. En déplacement en Auvergne ce dimanche (21 heures), l’OL sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur face à des CF63 qui jouent leur rôle pour réaliser une emprise quasi impossible à réaliser.

Du coup, Pierre Sage sait que son équipe va disputer un match âprement disputé ce dimanche : «le fait d’avoir pris neuf points sur douze contre les quatre premiers nous donne la possibilité de jouer notre carte dans la course à la qualification en Europe, qui est notre objectif. Que ce soit Clermont ou Strasbourg, nos adversaires ont tous quelque chose à jouer. C’est le match de la dernière chance pour Clermont, on sait comment ça va se passer. De notre côté, nous sommes dans une double gestion finale-championnat. Il faut aborder le match avec tous ces éléments, et j’espère que tous ces éléments seront des facteurs de motivation. Nous avons le devoir de gagner à Clermont et de mettre la pression sur nos adversaires directs dans la course à l’Europe. C’est une équipe qui a un jeu direct qu’il faut canaliser pour les mettre en difficulté. On a travaillé là-dessus cette semaine et dans le sprint final, l’évolution du score a une vraie influence psychologique sur les joueurs. Il va falloir ouvrir le score très tôt dans le match pour gérer le match.»

En lutte avec le RC Lens et l’OM pour assurer leur sixième ou septième place, l’OL n’aura pas son destin entre ses mains si les Lensois et les Phocéens réalisent un sans-faute en raison d’un goal-average négatif par rapport à ses deux rivaux. Malgré cette situation qui leur laisse une terrible désillusion en une semaine, les Gones sont allés trop loin pour ne pas espérer y parvenir. L’AMN, comme l’ensemble du groupe rhodanien, sait qu’il lui faudra gagner ses deux derniers matches pour pouvoir y croire. « Nous avons un travail à faire, c’est de gagner les deux prochains matches de Ligue 1 et de revenir en Europe.rappelle l’ancien d’Arsenal. Nous nous concentrons uniquement sur la victoire. Malheureusement, cela ne dépend pas que de nous, les résultats des autres équipes comptent aussi, mais nous ferons de notre mieux pour revenir en Europe.» Une seule chose est sûre : la rencontre entre Lyon et Clermont s’annonce épique ce dimanche.