Loire. Il y a 30 ans, un immeuble s’effondrait au centre de Saint-Étienne
Un quartier délabré sur un terrain fissuré par des mines
Dans le quartier de Tarentaize, au printemps 1994, l’effondrement brutal de cet immeuble a mis en évidence la vétusté du quartier. Fragilisés par l’incident et montrant eux aussi des signes de faiblesse, trois autres bâtiments ont été évacués, obligeant une trentaine de familles à être relogées. On avait alors estimé que l’ensemble du bloc était voué « à une démolition qui a visiblement pris trop de temps ».
« Au fil des années, ces constructions aux fondations fragiles et certaines datant du XIXèmee siècle, se sont désalignées, laissant apparaître des façades tordues et des murs ventrus qui se soutiennent», note notre journal en précisant que. « l’habitat tordu est délabré mais toujours occupé par des familles ». Cette fragilité est également accentuée par le sous-sol transformé en fromage suisse et « traversé par les galeries minières, particulièrement nombreuses à cet endroit du fait de la proximité immédiate du puits Couriot ».
La psychose envahit le quartier
Dans les jours qui suivent, le quartier est soumis à une véritable psychose. Ainsi, le dimanche 5 juin 1994, un nouveau système de secours est déployé dans la même rue Tarentaize : dans un immeuble situé en face de l’effondrement, des riverains s’inquiètent d’avoir découvert des fissures dans les murs. Les indicateurs en plâtre installés par les secours avaient pour but de rassurer les habitants : tout risque d’effondrement supplémentaire était écarté.