Loire. Au restaurant Chromosome, des équipiers atteints de trisomie 21 en salle et en cuisine

Anna a 22 ans. Un sourire éclatant. Et un moral à toute épreuve. Ce vendredi, c’est l’heure de pointe. Trente convives attendus, pas une seule place libre. Même pas peur. « Je suis prête à partir ! » annonce la jeune fille. Une serveuse comme les autres. Sauf qu’Anna doit vivre avec une maladie : la trisomie 21.

« Nous leur demanderons s’ils veulent le menu. »

Il est midi au Chromosome, le nouveau restaurant de Saint-Etienne où tous les employés sont handicapés. Les premiers clients arrivent. Anna se précipite. Aujourd’hui, elle est en charge de trois tables, baptisées « courgette », « potiron » et « cerise ». Pas de chiffres, mais une photo en couleur sur la nappe : Anna, comme ses collègues, ne sait pas lire.

Les clients s’installent. Anna hésite. Corinne, la bénévole qui l’accompagne, la conseille. « On va leur demander s’ils ont vu la carte, s’ils veulent un apéritif. »

« J’ai fait le fondant et il est délicieux ! »

Anna se lance. Elle connait les plats. Tarte à l’oignon,…