De l’extérieur, la scène peut paraître absurde, presque risible. Pour ses protagonistes, elle est pourtant très sérieuse. Un ballon dans la main droite, un balai entre les jambes, Nicolas cherche l’espace. Une passe en profondeur, transmise à son jeune partenaire, qui trouve l’interstice entre l’un des trois anneaux adverses. Goal ! Et dix points supplémentaires pour l’équipe emmenée par le quadragénaire.
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Alors que les équipes se donnent rendez-vous dans le camp adverse, la sueur coule sur leurs visages, la respiration tarde à revenir. On attend le deuxième, voire le troisième souffle. L’attaque-défense reprend, inlassablement. Jusqu’au coup de sifflet final.
« Tout sauf un simple hommage aux fans »
Le matériel, les règles, les noms donnés aux différents postes sur le terrain… A première vue, tout porte à croire qu’il s’agit d’une simple activité « hommage » à la saga Harry Potter. « Au contraire, c’est une vraie discipline, ultra-complète. On joue à sept contre sept, avec quatre balles différentes, un vif d’or (ballon spécifique au quidditch) qui tente de semer ses poursuivants. Cela demande beaucoup de concentration, un esprit tactique, se défend Nicolas Lavorel, 45 ans, qui a fondé l’an dernier le club Morghazs (« pieuvres » en breton) à Erdeven (Morbihan), huit ans après avoir commencé à exercer en région parisienne. C’est un sport très amusant, qui combine le dodgeball,…