DÉCRYPTION – Promis à un avenir radieux, ce gaz peine à s’imposer. Et cela est dû à plusieurs obstacles.
L’Europe voit grand pour l’hydrogène, mais ses ambitions risquent d’être déçues. Différents textes consacrés à la transition énergétique en font néanmoins une pierre angulaire de la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie et des transports. Parfait pour décarboner les transports et l’industrie lourde, ce gaz a toutes les vertus. Du moins sur le papier. Au point que les Vingt-Sept ont annoncé l’objectif de produire 10 millions de tonnes d’hydrogène « vert » et d’importer la même quantité d’ici 2030, pour un total de 20 millions de tonnes. La réalité pourrait être très différente, faute de capacité de production suffisante et de demande adéquate.
Une étude réalisée par le CEA tire un constat tout autre : la demande s’élèverait à 2,5 millions de tonnes en 2030 et 9 millions en 2040. « Cela montre un risque fort de ne pas atteindre les objectifs au niveau européen « , notent les auteurs. Il s’agit d’hydrogène bas carbone, c’est-à-dire produit…