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Loi d’amnistie pour les indépendantistes : Puigdemont salue « un événement historique » dans la « bataille entre la Catalogne et l’État espagnol »

L’ancien président de la Catalogne s’est exprimé après le vote final de la loi d’amnistie taillée sur mesure pour les dirigeants catalans qui ont organisé le référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017.

Ce jeudi 30 mai, le Parlement espagnol a approuvé la loi d’amnistie pour les principaux dirigeants indépendantistes catalans menacés d’emprisonnement après l’organisation du référendum illégal d’autodétermination du 1er octobre 2017.

Un référendum à l’issue duquel, Carles Puigdemont, alors président de la Generalitat, déclare unilatéralement l’indépendance de la Catalogne le 27 octobre 2017. Une indépendance qui n’aura jamais été effective. Depuis, Puigdemont et d’autres dirigeants vivent en exil et n’ont jamais mis les pieds en Catalogne, tandis que certains ont été emprisonnés à l’issue d’un procès organisé à l’avance.

Après le vote de la loi d’amnistie, Carles Puigdemont a salué, dans une déclaration faite depuis Bruxelles, « un événement historique » qui « s’est produit dans la bataille de longue date et non résolue entre la Catalogne et l’État espagnol ».

« La volonté des Catalans »

« Ce qui donne son caractère historique à cette initiative, ce sont trois circonstances spécifiques : c’est la première fois depuis plus de 45 ans qu’une amnistie est accordée pour des raisons politiques. » Une loi qui, selon Puigdemont, n’est pas « la volonté des partis espagnols, ni celle d’une partie minoritaire de la société catalane ». « Le peuple catalan a toujours voulu que ses décisions soient respectées. »

Pour Puigdemont, « peu importe combien cela coûte du temps et des malentendus, il faut maintenir sa position et savoir profiter des opportunités ». Une position qui ne peut être atteinte « sans sacrifices et sans incertitudes ; certains d’entre nous vivent en exil depuis plus de six ans et demi, sans pouvoir être avec nos proches ni vivre une vie tout à fait normale et libre ».

Il s’agit d’un événement historique dans la longue lutte entre la Catalogne et l’État espagnol. Le Congrès des députés a tenté d’approuver la loi d’amnistie pour ceux qui ont persécuté pour défendre l’indépendance de la Catalogne, parmi les institutions en… pic.twitter.com/ijNcQDOJt7

— krls.eth / Carles Puigdemont (@KRLS) 30 mai 2024

«Mort civile»

Et Puigdemont d’avoir une pensée pour tous les autres « persécutés », notamment les dirigeants emprisonnés et ceux qui ont subi des représailles pour leur engagement. « La stratégie de mort civile à laquelle ils voulaient nous condamner a été combattue aujourd’hui avec nos forces. Sans elle, nous ne serions pas là aujourd’hui. Et le PSOE le sait, l’Espagne le sait et toute l’Europe le sait.

« Une épine de moins dans mon pied »

« Aujourd’hui, l’État espagnol, à travers son Parlement, corrige une erreur. » L’ancien président catalan rappelle également que « l’amnistie faisait partie de l’accord d’investiture du président Pedro Sánchez. Six mois et demi se sont écoulés depuis, et aujourd’hui l’une des conditions sur lesquelles nous nous sommes mis d’accord est remplie. Le chemin à parcourir n’est pas exactement un chemin des roses, à commencer par l’application de la loi elle-même. Mais aujourd’hui, nous avons enlevé les épines de nos pieds qui nous empêchaient d’avancer.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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