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Loi 72 : Les prêts « ballon » sous surveillance chez les concessionnaires

Loi 72 : Les prêts « ballon » sous surveillance chez les concessionnaires

Le projet de loi 72 n’a pas ébranlé les concessionnaires automobiles du Québec, même s’ils devraient être plus transparents avec leurs clients lors de l’achat d’un nouveau véhicule. Bien au contraire.

Dans une annonce qui semblait scénarisée avec celle du gouvernement, la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ) a annoncé vendredi qu’elle se dotait d’une nouvelle certification pour ses membres qui devront respecter les « plus hauts standards de qualité et de transparence » dans leurs pratiques de vente.

C’est le résultat d’une année de travail entre la CCAQ, le gouvernement et l’Office de la protection du consommateur (OPC).

« C’est un changement de culture », a déclaré le président-directeur général de la CCAQ, Ian P. Sam Yue Chi. « Nous voulons que les représentants aient une culture différente. »

« C’est une certification qui repose sur la fiabilité, l’intégrité, l’expertise et la bienveillance. Nous souhaitons que les besoins des clients soient satisfaits. »

De plus, un comité de discipline sera mis sur pied à la CCAQ pour gérer les cas problématiques.

« Cela se fera en collaboration avec l’OPC. Cela servira à recevoir les plaintes des clients, des concessionnaires ou des concurrents. Nous serons également proactifs avec des audits et des clients mystères pour nous assurer que les normes dans le domaine sont respectées. »

Pour revenir au projet de loi 72, le patron de la CCAQ n’est pas tombé de sa chaise lors de son annonce. Au cours de la dernière année, il a eu plusieurs discussions avec le gouvernement au sujet des préoccupations de ses membres et de ses relations avec la clientèle.

« Nous sommes d’accord avec le projet de loi car il comble le vide juridique qui existait concernant les fonds propres négatifs (prêts ballon) », a-t-il déclaré.

Qu’est-ce qu’un prêt « ballon » ?

Le prêt ballon est une pratique qui existe depuis plusieurs années. Elle peut gonfler une facture de plusieurs milliers de dollars lorsqu’un client a une valeur nette négative lorsqu’il met un véhicule en échange de sa transaction.

Par exemple, il souhaite acheter une voiture d’une valeur de 50 000 $ chez un concessionnaire. Son véhicule d’échange a une valeur de 25 000 $, mais le solde de son prêt bancaire est de 30 000 $. La différence de 5 000 $ est alors ajoutée à son montant de 50 000 $. Cela signifie que le financement du client pour son véhicule s’élèvera à 55 000 $.

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