Les dépenses publiques sont responsables du déficit des États du monde entier. C’est la petite musique simpliste que une partie de la classe politique française embrasse la nouvelle administration Trump. Il est donc facile d’organiser méthodiquement leur rupture et de justifier plusieurs décennies de choix budgétaire douteux.
Les villes sont de plus en plus confrontées à cet affaiblissement de l’État et de ses services dans leurs territoires: école, justice, sécurité, santé et bien sûr le logement en paient le prix. Avec le plus précaire en première ligne.
En 2017, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé son testament « d’ici la fin de l’année » pour héberger tout le monde dans la rue en France. Huit ans plus tard, il y a 350 000 sans-abri1dont 2 000 enfants2un nombre qui a doublé en dix ans.
Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de la France continentale, est particulièrement préoccupé par la subsidence de l’action de l’État et l’atrophie des services publics, qui génèrent des inégalités de destinations insupportables.
Dans Pantin, nous notons la dureté de la vague de précarité qui frappe notre population avec le point de départ de la Pandemie de Cavid: depuis 2020, l’aide sociale facultative du Centre communal pour l’action sociale (CCAS) a augmenté de plus de 60% pour faire face à il. Mais la municipalité a des moyens limités, en particulier face à la baisse drastique et méthodique du financement des communautés depuis 20 ans.
En parallèle, l’État ne répond pas à la nécessité en termes d’hébergement d’urgence, qui est néanmoins de sa compétence. Ici comme ailleurs, le nombre de sans-abri est important3 Et le 115 ne peut pas affronter. Chaque soir en France, 8 351 demandes à 115 ne sont pas fournies, dont 2 822 mineurs concernent4.
Face à cela, les villes qui ont les moyens tentent de faire face et de prendre le relais au-delà de leur domaine de compétences. En 2023, Pantin a ainsi créé un appareil intitulé Aucun enfant éduqué en Pantin dans la rue avec un principe simple: protéger les enfants Pantinois en abritant leur famille s’ils sont dans une situation d’errance. Deux ans plus tard, 25 familles et plus de 50 enfants ont été laissées de la rue par la ville. Une dynamique de solidarité face à l’itinérance a été formée sur le territoire en combinant la vigilance et la détermination des parents d’élèves et d’enseignants, les travailleurs sociaux, les associations et les habitants.
Avec cette évaluation, la ville a inauguré, le 5 février 2025, le tout premier centre municipal pour l’hébergement de solidarité permanente en France. À moins de 12 appartements qui se composent, le Centre peut accueillir environ 30 personnes dont les familles de l’absence d’enfants ont éduquée dans la rue et les femmes victimes de violence soutenues par la maison des femmes de Pantin.
L’État, et plus précisément ses services décentralisés en charge de l’hébergement, ont refusé de contribuer au financement du système au motif que la ville voulait réserver cette solution à ses résidents. Une situation très paradoxale, car il s’agit précisément de faire face à l’urgence sociale des familles Pantinois qui ne trouveraient pas de solution avec le 115 que la ville a créé cet appareil.
La misère ne connaît aucune limite entre les villes, et c’est pourquoi l’hébergement d’urgence devrait être et rester une compétence de l’État, comme toutes ses prérogatives souveraines. Le même phénomène est observé en termes d’ordonnance de commande: confronté aux réductions des chiffres de la police nationale, les villes qui peuvent être encouragées à mettre en place des brigades de police municipale de plus en plus importantes, lorsque celles, y compris la finance, ne le permettent pas.
Plus l’État diminue, plus les inégalités s’élargissent entre les territoires et plus les élus locaux sont encouragés à prendre le relais. Mais jusqu’à quand serons-nous encore en mesure de suivre si les gouvernements successifs persistent à perforer à nouveau les communautés et plus encore?
Restez le rempart, ne résolvez pas l’inaction, mais ne nous faites toujours pas entendre; Dans Pantin, nous ne nous résignons pas aux sans-abri et nous faisons cette citation de Victor Hugo exposée sur le fronton de notre centre d’hébergement de solidarité municipale: « La caractéristique de la solidarité n’est pas d’admettre l’exclusion ».
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