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«L’odeur des cadavres était omniprésente», deux ans de prison avec sursis requis contre l’ancien secrétaire d’un camp nazi

«L’odeur des cadavres était omniprésente», deux ans de prison avec sursis requis contre l’ancien secrétaire d’un camp nazi

La Cour fédérale de justice allemande a confirmé mardi 20 août le verdict initial contre une ancienne secrétaire d’un camp de concentration nazi de 99 ans qui avait fait appel de sa condamnation pour complicité de meurtre.

« Le recours est rejeté (…) le verdict est définitif », a annoncé, mardi 20 août, la juge du Tribunal fédéral de Leipzig, Gabriele Cirener.

Le 20 décembre 2022, Irmgard Furchner, accusée de complicité dans les meurtres de plus de 10 000 personnes au camp de Stutthof, dans l’actuelle Pologne, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis à l’issue de l’un des derniers procès de l’ère nazie en Allemagne. Âgée de 18 ou 19 ans au moment des faits, elle était employée comme dactylo et secrétaire du commandant du camp de Stutthof, Paul Werner Hoppe, entre 1943 et 1945.

Dans le voisinage immédiat des prisonniers, « l’odeur des cadavres était omniprésente », avait estimé le tribunal, jugeant « inimaginable que les accusés n’aient rien remarqué ». A Stutthof, camp près de Gdansk (Dantzig à l’époque) où environ 65 000 personnes ont péri, prisonniers juifs, partisans polonais et prisonniers de guerre soviétiques ont été systématiquement tués.

L’Allemagne pleinement engagée dans la recherche et le procès des anciens criminels nazis

Si l’Allemagne a continué ces dernières années à traquer les anciens criminels nazis, illustrant la sévérité accrue, quoique tardive, de sa justice, les dossiers encore entre les mains des enquêteurs sont de plus en plus rares, soixante-dix-neuf ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. La jurisprudence de la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, gardien du camp de Sobibor en 1943, à cinq ans de prison, permet de poursuivre n’importe quel auxiliaire d’un camp de concentration, du gardien au comptable, pour complicité de dizaines de milliers de meurtres.

En juin 2022, un ancien gardien du camp de concentration de Sachsenhausen (au nord de Berlin), âgé de 101 ans, a été condamné à cinq ans de prison.

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