L’Occitane quitte la Bourse de Hong Kong après une OPA réussie
(BFM Bourse) – L’actionnaire principal est en passe de sortir le groupe de la Bourse de Hong Kong, après le succès de son OPA sur la société de produits de beauté.
La société de produits de beauté L’Occitane a annoncé mardi que son principal actionnaire, le milliardaire autrichien Reinold Geiger, avait réussi une offre de rachat de la totalité de ses actions et de retrait du groupe de la Bourse de Hong Kong.
Le nombre d’actions revenant à Reinold Geiger, qui avait offert près de 1,7 milliard d’euros pour les 28% du capital qu’il ne possédait pas déjà, est désormais « au-dessus du seuil réglementaire » pour procéder au retrait obligatoire visant à contraindre les actionnaires restants à vendre leurs actions, selon un communiqué.
L’offre, déposée en avril avec le soutien du géant américain du capital-investissement Blackstone, valorise l’entreprise à environ 6 milliards d’euros.
Fondée en 1976 à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) par Olivier Baussan, étudiant en littérature écologique, l’entreprise connue pour ses produits de soin et ses parfums a levé plus de 700 millions de dollars lors de son introduction en Bourse à Hong Kong en 2010, profitant de l’optimisme d’un marché de consommation chinois en plein boom. Son cours de bourse a culminé en 2022 à 32,45 dollars (3,87 euros) à Hong Kong.
Le portefeuille du groupe comprend L’Occitane en Provence, mais aussi la marque française Melvita, la ligne coréenne Erborian et Elemis, marque britannique.
L’Occitane compte près de 3 000 points de vente dans quelque 90 pays, dont 1 300 magasins en propre. L’entreprise réalise près d’un quart de son chiffre d’affaires en Europe, 41 % en Amérique du Nord et du Sud et 35 % en Asie-Pacifique.
Un groupe sur le point d’être « libéré des pressions du marché financier »
Au premier semestre de son exercice décalé, L’Occitane a réalisé un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros, en hausse de 19% sur un an, pour un résultat net divisé par deux par rapport à 2023, à 34 millions d’euros, dans un contexte de hausse significative des dépenses marketing.
« Cette transaction donnera à notre groupe la flexibilité nécessaire pour prendre des décisions à long terme », a déclaré Reinold Geiger, cité dans le communiqué.
En n’étant pas cotée, « la société serait mieux placée » pour répondre aux « préoccupations » actuelles – notamment à la concurrence accrue sur son plus grand marché en Chine – selon le document boursier détaillant le raisonnement de l’offre, et ce, « libérée des pressions des marchés financiers » et des « obligations de transparence » et « sans avoir à consacrer des ressources commerciales et administratives au maintien de la valeur à court terme du cours de son action ».
(Avec AFP)
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