L’obésité chez les adultes français a presque doublé en 20 ans, alerte Santé publique France
Dans une étude épidémiologique publiée ce mardi et qui France Inter a pu consulter, Santé Publique France alerte sur des niveaux de « Surpoids et obésité chez l’adulte« qui « restent très élevés » en France. Un constat qui nécessite « l’intensification des politiques de prévention dans ce domaine« , alerte l’organisme. En plus de 20 ans, de 1996 à 2017, l’obésité a presque doublé chez les adultes en France.
Pour publier ces chiffres, elle s’est appuyée sur des baromètres qui compilent des informations concernant corpulence déclarée par les adultes sur une période de plus de 20 ans de 1996 à 2017. Ces données « du poids et de la taille déclarés« , recueillies lors d’enquêtes téléphoniques sur plusieurs années, permettent de suivre l’évolution du surpoids et de l’obésité sur de longues périodes. Les analyses ont porté sur un total de 124 541 personnes âgées de 18 à 75 ans : 55 356 hommes et 69 185 femmes.
Surpoids stabilisé chez les hommes, en augmentation chez les femmes
Lorsqu’on interroge les hommes sur leur surpoids en général, la proportion augmente entre 1996 et 2008. Elle passe de « rrespectivement de 40% à 48% et semble depuis s’être stabilisé autour de 48-50%« , indique cette étude.
Si l’on considère uniquement les rapports sur l’obésité, elle a plus que doublé entre 1996 et 2016, car elle « concerne 7% des hommes » en 1996 et elle a « a augmenté pour dépasser 14 % en 2016« , avant un « baisse significative à 13% en 2017« .
Chez les femmes, « L’obésité est en constante augmentation. Le surpoids déclaré chez les femmes était inférieur à 25 % en 1996 et a atteint 39 % en 2017« , détaille cette étude. Quant à l’obésité déclarée chez les femmes, on constate également une augmentation : elle « était inférieure à 6 % des femmes en 1996« atteindre »14% en 2017« .
Surpoids et obésité « sont des facteurs de risque majeurs pour les maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers« avec un »risque de décès prématuré« , explique cette étude. En conséquence, « La prévention du surpoids et de l’obésité constitue donc un enjeu majeur de santé publique, qui nécessite une évaluation précise de la situation et un suivi de son évolution dans le temps.« , insiste Santé publique France.