Victime d’une grosse chute lors de l’épreuve olympique de cross-country en VTT dimanche, Loana Lecomte revient sur la catastrophe.
Elle est restée longtemps au sol, comme assommée par sa chute spectaculaire et un vélo qui l’avait percutée au sol, avant d’être évacuée sur civière depuis la colline d’Elancourt,
Site olympique pour les épreuves de cross-country en VTT. Loana Lecomte nous a fait peur, c’est sûr, provoquant un sentiment mitigé dans l’assemblée tandis que sa compatriote
Pauline Ferrand-Prévot allait décrocher l’or olympique avec brio.
Ce lundi, au lendemain de la catastrophe qui l’a touchée, la jeune vététiste française nous raconte. J’ai une légère commotion cérébrale, quelques bleus un peu partout, mais rien de cassé, par miracle. Et six points de suture sous le menton, donc je garderai un bon souvenir des Jeux. Je suis encore sous surveillance du médecin de la fédération pendant 48 heures. Et ensuite, repos pendant une semaine. « , murmure-t-elle dans une interview accordée à L’Equipe.
L’épilogue est évidemment rageant, puisque l’intéressé se battait certainement pour une médaille à mi-parcours. Jusqu’à l’automne, tout allait bien, j’étais en contrôle, en forme. J’étais dans le coup pour la médaille. (…)
J’ai commencé la descente dans la roue de Laura Stigger, qui est une excellente technicienne, donc je n’étais pas inquiète. Sauf qu’elle a pris une trajectoire que je ne prenais pas forcément : je n’ai pas vu que c’était une marche et qu’il n’y avait pas de pierres pour poser la roue. A quinze centimètres, je me suis dit : « Maintenant c’est trop tard ». Je ne pouvais plus poser ma roue, je n’avais pas le temps de faire quoi que ce soit… »
Les écrans interdits « pour un temps »
La chute inévitable dans les éboulis traîtres du parcours boisé, Loana Lecomte avoue avoir eu un étrange sentiment. Je ne pouvais pas me relever, j’étais collé au sol. « , dit-elle, désormais obligée d’observer un protocole de commotion cérébrale : » Je n’ai pas le droit aux écrans, pour un temps, pour mon cerveau. Et voilà, mon téléphone est cassé depuis une semaine. Si je voulais le couper, maintenant c’est une déconnexion forcée et ça fait du bien. Du coup, je ne donne plus de nouvelles à personne. »
Mais pas question de se laisser abattre et de renoncer aux autres objectifs de la saison. A commencer par les Championnats du Monde fin août en Andorre. Non, cela reste un objectif, mais j’ai vraiment intérêt à écouter le médecin, à me reposer et à m’y remettre petit à petit. Je vais tout faire pour y arriver en pleine forme.insiste le champion de Haute-Savoie de 24 ans.
L’important c’est de rebondir et là-dessus, je sais que je serai très bien entouré, encadré. Je pense déjà à la suite, c’est ma passion avant tout. Cela me motive à aller chercher des maillots et des médailles dans le futur. Ça arrive de tomber, il faut revenir et j’irai encore plus vite en descente ensuite. »