Même s’il n’est pas un homme de conflit, Bixente Lizarazu peut avoir des rancunes tenaces. En témoigne son intransigeance envers Luis Fernández.
L’unité de France 98, qui avait fait la force du groupe d’Aimé Jacquet, a été brisée depuis longtemps. De nombreux affrontements ont opposé les héros du 12 juillet 1998 ces dernières années et Didier Deschamps, l’ancien capitaine des Bleus, apparaît désormais particulièrement isolé. Un joueur semble néanmoins encore à l’écoute de tout le monde : Bixente Lizarazu.
S’il n’a pas hésité à gifler Lothar Matthaüs pour marquer son territoire au Bayern Munich, l’ancien bordelais semble bien s’entendre avec tout le monde. Ou presque. Le Basque entretient en effet une profonde inimitié avec Luis Fernandez, son ancien entraîneur à l’Athletic Bilbao. La faute aux propos tenus par l’ancien milieu de terrain après son départ de l’Athletic pour le Bayern Munich à l’été 1997.
« Ne m’énerve pas avec ça »
Luis Fernandez avait ainsi reproché à Bixente Lizarazu de renier ses racines basques. Une attaque inexcusable pour l’ancien défenseur français. » Ne m’énervez pas avec ça (ses racines basques, ndlr). Il a eu tort de m’énerver pour ça et je ne lui pardonnerai jamais. Non, je ne le pardonnerai pas. » s’est-il confié sur le plateau de L’Equipe du Soir.
« On peut parler de sport, comme on veut, mais pas de ça. En plus, il a dit quelque chose de complètement ridicule, à savoir que (selon lui), les Basques m’auraient demandé de ne plus jamais dire que j’étais Basque. C’est complètement absurde et stupide à dire. a-t-il ajouté, ajoutant : «Je n’ai vraiment pas aimé ça. En plus de ça, il est parti au Matra Racing quand il était joueur du PSG, donc la notion de trahison, il ne faut rien dire. »
« Dans le football, on décide d’aller dans un club ou un autre pour certaines raisons. Moi, à Bilbao, je n’étais pas bien parce que d’abord j’avais des pubalgies, et ensuite parce que je sentais que j’étais là dans une impasse, avait-il justifié. J’ai pris la décision d’aller au Bayern et ce fut la meilleure de ma carrière sportive. Et voilà : il y a des moments où il faut se taire, et Luis ne l’a pas fait. »