660 milliards d’euros sont actuellement investis en France dans les trois principaux produits d’épargne réglementés. (illustration) (Geralt / Pixabay)
Malgré une baisse au printemps dernier, les Français conservent de plus en plus d’argent sur des comptes d’épargne réglementés depuis le Covid. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, comme l’inflation et les inquiétudes concernant l’avenir.
Alors que les vacances d’été sont souvent synonymes de dépenses, les Français se sont montrés prudents cette année. Selon les chiffres relayés par
BFM Patrimoine
en moyenne, ils ont déposé plus d’argent sur leur livret A en juillet 2024 qu’en juin.
Un bouclier contre l’inflation
Au total, l’ensemble des sommes investies dans les trois principaux produits d’épargne réglementés (livret A, LDDS et livret d’épargne populaire) représente un total de 660 milliards d’euros. La collecte nette (différence entre le montant des dépôts et des retraits), malgré quelques baisses comme au printemps dernier, continue d’être positive depuis le début du Covid (+100 milliards d’euros entre 2019 et 2022 sur le livret A et le LDDS), et n’a cessé de grimper après la guerre en Ukraine et la période inflationniste qui a suivi (+72,5 milliards d’euros entre 2022 et 2024).
Durant la pandémie, cette collecte positive s’expliquait surtout par un contexte peu propice aux dépenses. Depuis, la tendance se confirme, notamment parce que les Français veulent se protéger de l’inflation avec ces produits d’épargne dont les taux étaient une nouvelle fois supérieurs à ceux de la hausse des prix.
Un climat anxiogène propice
La guerre en Ukraine et d’autres événements géopolitiques dans le monde semblent avoir contribué à la création d’un climat d’incertitude qui a poussé les épargnants à se tourner vers des produits sûrs comme le livret A et le LDDS.
Par ailleurs, le taux d’épargne des Français est passé au premier trimestre de 13 à 14% avant 2020 à 17,1% en 2024, avec un pic à 21% en 2021.