« L’Italien » d’Arturo Pérez-Reverte, aux éditions Gallimard

Pérez-Reverte exhume ici l’histoire de maialesces torpilles sur lesquelles s’asseyaient les plongeurs de la marine italienne pour saboter la marine anglaise dans les ports de la Méditerranée. Dans le roman, il est question d’un groupe opérant depuis Algésiras vers le port de Gibraltar, de l’autre côté de la baie. Il s’agit d’un épisode complètement oublié de la guerre maritime que se livrèrent les forces anglaises et italiennes en Méditerranée pendant la Seconde Guerre mondiale.

Parallèlement, l’écrivain nous raconte aussi comment est née de cet épisode une histoire d’amour hors du commun entre une jeune Espagnole cultivée, libraire à Algésiras, et un plongeur italien. La jeune femme est la veuve d’un mari tué lors de l’attaque de la marine française, à Mers el-Kébir. Au cours d’une promenade sur la plage, elle découvre le corps du plongeur blessé, ramené par la mer. En lui sauvant la vie, elle se retrouve impliquée dans les opérations militaires de cet homme et de son groupe de combat infiltrés dans le port de Gibraltar : ces Italiens qui, à dos de torpilles, plaçaient des charges explosives sous les navires ennemis.

L’héroïne décide alors de participer en secret aux opérations de sabotage. Elle ne sait pas vraiment pourquoi, sauf peut-être parce qu’elle est attirée par l’Italien, qui lui-même ne sait pas vraiment pourquoi il se bat : le roman se déroule à une époque où l’Italie a compris qu’elle ne gagnerait pas la guerre.

L’Italien c’est aussi l’histoire de l’enquête menée, dans le roman, par un journaliste d’investigation espagnol – Arturo Pérez-Reverte – qui reconstitue, à travers les témoignages de survivants, cette histoire incroyable, dont nous ne dévoilerons pas ici la fin.