L’Italie transfère ce lundi un premier groupe de demandeurs d’asile vers des centres en Albanie
Ces migrants, dont le nombre et l’origine n’ont pas été précisés, seront transférés au centre d’enregistrement situé au port de Shengjin et à celui dans lequel doivent être hébergés les hommes arrêtés en mer, à une vingtaine de kilomètres de là. , sur l’ancienne base militaire de Gjader.
Initialement annoncés pour être opérationnels en août, les deux centres accueilleront des hommes – les « personnes vulnérables », comme les femmes et les enfants, ne sont pas concernées – arrêtés en mer alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes européennes.
Ils passeront d’abord par le port, où des bureaux ont été installés dans des préfabriqués placés derrière de hautes portes, pour être comptabilisés. Ils seront ensuite envoyés à Gjader où ils attendront de savoir si leur demande d’asile est acceptée ou non. Dans des préfabriqués de 12 m² entourés de hauts murs et de caméras et surveillés par la police, ils seront détenus dans le cadre d’une mesure de détention administrative décidée par le préfet de Rome.
Cellules dans le camp
Tout ce qui se passe à l’intérieur du camp relève de la responsabilité des Italiens, tandis que la sécurité extérieure est assurée par les forces de sécurité albanaises.
Le traitement des demandes d’asile pourrait prendre jusqu’à quatre semaines, selon une source proche des procédures qui a demandé à rester anonyme. Pour les hommes qui se verraient refuser l’asile, des cellules ont été installées dans le camp. Plus de 300 militaires, médecins et juges italiens sont impliqués dans cette opération.
Cet accord entre l’Italie et l’Albanie, vivement critiqué par les ONG de défense des droits de l’homme, a été signé en novembre 2023 par la chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni, et son homologue albanais, Edi Rama, désireux d’adhérer à l’Union européenne.