L’Italie, tenante du titre sans certitudes
Championne d’Europe en titre, l’Italie débute son Euro 2024, samedi à 21 heures contre l’Albanie. Après une qualification douloureuse, la Squadra Azzura devra trouver la recette gagnante pour rester sur le toit de l’Europe.
L’Italie a eu chaud jusqu’à la dernière journée des éliminatoires pour obtenir son billet pour l’Euro 2024. Une qualification qui s’est jouée à la différence de buts avec l’Ukraine. Loin d’être rassurant pour le collectif de Luciano Spalletti qui cherche encore son schéma de jeu, oscillant entre une défense à trois ou à quatre avec pistons. Un problème qui illustre la principale question tactique de la Squadra Azzura : la défense.
Capitaines de la défense italienne lors du dernier sacre, Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci ont pris leur retraite internationale. Deux joueurs qui comptent plus de 100 sélections chacun et qui ont porté la défense Azzurri jusqu’à l’Euro 2020.
Leur départ a laissé un vide dans l’axe central, Gianluca Mancini et Alessandro Bastoni devant porter un lourd héritage sur leurs épaules. Les deux hommes n’ont pas encore disputé le moindre premier match international devant Gianluigi Donnarumma, joueur le plus capé de la sélection (65 ans) et capitaine de la Squadra Azzurra.
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Une avalanche de blessés
Mais quelques membres de l’ossature restent présents en 2024. Jorginho sera un élément incontournable de l’entrejeu tandis que Federico Chiesa est toujours présent sur son aile droite. Cependant, l’équipe a perdu plusieurs éléments, en perte de vitesse pour certains comme Marco Verratti ou en raison d’une blessure.
En confiance avant d’affronter l’Albanie pour son entrée en lice, l’entraîneur transalpin n’a pas invoqué de nouveaux noms après une hécatombe de blessures qui ont touché des joueurs importants (Nicolo Barella, Nicolo Fagioli et Davide Frattesi). Incertains pour le premier match, les trois pourraient être absents et affaiblir l’entrejeu face à l’Albanie.
Mais le sélectionneur s’est montré rassurant en conférence de presse : « Tout indique qu’il sera disponible samedi ». Quelques semaines plus tôt, Francesco Acerbi et Giorgio Scalvini avaient été contraints de déclarer forfait. Pourtant, l’Italie dispose d’un atout avec Luciano Spalletti.
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Pas de jeux vidéo, téléphone limité : la touche Spaletti
Champion avec Naples, le technicien a pris les commandes de la sélection en 2023, sa première expérience internationale, avec l’ambition de faire «le meilleur tournoi possible ». Moins d’un an après son entrée en fonction, Spalletti impose des règles strictes pour régir son groupe. Les écouteurs dans les oreilles sont interdits. Pas de téléphone à table ni de consoles de jeux pendant le tournoi. Des consignes rigides pour mettre les Champions d’Europe dans une bulle.
Avec un jeu axé sur la possession et le pressing, la tactique de Spalletti sera différente de celles prônées par Roberto Mancini en 2021. Mais pour sortir de ce groupe avec l’Espagne, la Croatie et l’Albanie, la Squadra Azzura devra faire preuve de précision devant le but. Un succès qui a manqué aux Italiens avec 5 buts lors des 5 derniers matches.
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Auteur d’une saison réussie avec l’Atalanta Bergame, Gianluca Scamacca sera le nouveau numéro 9 de l’équipe. Une position qui pose problème à la sélection italienne depuis plusieurs années en l’absence d’un joueur décisif comme Luca Toni. Mais le joueur de 25 ans s’est montré efficace en Serie A (12 buts et 6 passes décisives) et en Ligue Europa (6 buts). Cependant, le champion du monde 2006 a récemment fait part de ses doutes : « Il y a des équipes qui sont mieux préparées et qui sont plus fortes sur le papier. »
Pour autant, les joueurs continuent de croire en leur chance même s’ils étaient déjà loin de faire l’unanimité en 2021. « A mon avis, cette Italie est probablement sous-estimée, mais c’est une Italie qui est très compétitive », a lancé Gianluigi Buffon, directeur de la délégation. Les supporters auront une première réponse samedi contre l’Albanie à 21h00