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L’Italie, tenante du titre de la reconstruction, face au défi espagnol

La Squadra Azzurra affronte l’Espagne en phase de poules jeudi à Gelsenkirchen, pour son premier gros test du tournoi.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Le milieu de terrain italien Davide Frattesi face à Kristjan Asllani, lors du match de l'Euro Italie-Albanie, le 15 juin 2024 à Dortmund.  (EMMANUELE MASTRODONATO / AFP)

Les années se suivent et ne sont jamais les mêmes pour l’équipe italienne de football. Arrivée à l’Euro il y a trois ans avec une série de 27 matches sans défaite, la Nazionale remet cette fois son titre en jeu sans être totalement en confiance. Qualifiés pour l’édition 2024 de manière écrasante grâce à un match nul contre l’Ukraine (0-0), les coéquipiers de Gianluca Scamacca ont débuté leur Euro en douceur, avec une victoire 2-1 contre l’Albanie, mais en encaissant en vingt-trois secondes le but le plus rapide de l’Euro. l’histoire du Championnat d’Europe.

Le match contre l’Espagne, jeudi 20 juin, à Gelsenkirchen, sera donc un premier véritable test pour une équipe tenante du titre et en reconstruction. Car il faut l’admettre, le Squadra Azzurradans sa version 2024, n’a plus grand chose à voir avec celle de 2021.

Au sein de son effectif, seuls neuf joueurs ont participé à l’épopée du titre, dont Federico Chiesa, Jorginho, Giovanni Di Lorenzo et surtout Gianluigi Donnarumma. A Agé de 25 ans, le gardien du PSG est le joueur le plus capé de l’équipe présente en Allemagne, avec 63 sélections à son actif, tandis qu’Olivier Giroud et Antoine Griezmann ont déjà disputé respectivement 134 et 130 matches avec les Bleus. Un renouveau qui a eu lieu « par la force des choses, avec des retraites internationales ou des départs à l’étranger comme Lorenzo Insigne (qui a rejoint la MLS) mais aussi par nécessité, car après le dernier Euro, l’Italie a connu une mauvaise passe. »analyse Guillaume Maillard-Pacini, journaliste à Eurosport.

Résultat, la Squadra Azzurra a perdu certains de ses cadres, comme la charnière centrale Bonucci-Chiellini, si décisive à l’Euro 2021. Juste avant le début du tournoi, elle a également dû composer avec les pertes de deux titulaires en défense : Francesco Acerbi et Giorgio Scalvini.

Offensivement, Gianluca Scamacca a la lourde tâche d’être le numéro 9 tant attendu par l’Italie. Mais si l’attaquant est l’auteur d’une fin de saison tonitruante avec l’Atalanta avec neuf buts inscrits depuis début avril, il reste pour l’instant bloqué sur une réalisation en 17 sélections avec l’équipe nationale. Actuellement, le joueur le plus prolifique sous le maillot italien est le milieu de l’Inter Nicolo Barella avec 10 buts, un chiffre bien en dessous de grands noms européens comme Kylian Mbappé (47 buts) ou Harry Kane (63 buts).

Sans prétendre que la sélection italienne manque « Talent » comme l’affirmait José Mourinho, il lui manque surtout des automatismes. Il faut dire qu’il y a eu aussi du changement sur le banc. Après cinq ans de service, Roberto Mancini quitte le navire en août 2023, pour rejoindre la tête de la sélection saoudienne. Du coup, son successeur, Luciano Spalletti (ex-Napoli), avait à peine un an et 10 matches de préparation avant le début du tournoi pour monter un nouveau projet.

Et s’il peut compter sur un noyau dur de joueurs évoluant à l’Inter Milan, qui se connaissent et dont l’entraîneur Simone Inzaghi propose un « un football proche de celui de Spalletti »le technicien n’a probablement pas eu assez de temps. « Spalletti est un entraîneur très pointilleux sur ses principes, sur ce qu’il veut produire. Et là, il doit gérer une sélection, c’est-à-dire qu’il doit assimiler des principes aux joueurs, qu’il le voit une fois par mois au maximum, c’est compliqué. »analyse Guillaume Maillard-Pacini.

De l’autre côté des Alpes, nous nous sommes déjà résignés. « Ce qui ressort de la presse, c’est qu’on ne demande pas à l’équipe de reconquérir le titre, mais de faire un bon parcours, d’atteindre les quarts de finale. L’objectif reste la Coupe du Monde 2026”, confie Guillaume Maillard-Pancini. Mais comme le rappelle le journaliste, le « La Squadra Azzurra n’est jamais aussi forte que lorsqu’on ne l’attend pas ». L’Allemagne est aussi un pays qui se porte bien. En 2006, c’est sur la pelouse de l’Olympiastadion de Berlin que le La Nazionale avait décroché sa quatrième étoile.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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