En fin de compte, la politique irlandaise souligne le fait que Dublin ne se sent pas responsable de protéger ses propres frontières, quel que soit l’impact potentiel sur les autres membres de l’UE – un point de vue qui reflète son approche transactionnelle plus large des affaires européennes, fondée sur la sauvegarde des relations existantes avec l’Union européenne. États-Unis (impôt sur les sociétés) et Royaume-Uni (frontière ouverte avec l’Irlande du Nord).
La solidarité européenne ne fait que fermer la marche.
De plus, l’approche de l’Irlande lors du prochain cycle de négociations budgétaires de l’UE promet d’être toujours la même : plus d’argent (l’Irlande est un contributeur net) en échange du maintien du flux des déclarations de revenus des entreprises. D’une manière ou d’une autre, l’Irlande, qui a été renflouée en 2010, essaie toujours (sans succès) de suivre la bande des frugaux lorsqu’il s’agit d’argent sonnant et trébuchant.
Payer un peu, recevoir énormément plus, semble être le mantra irlandais actuel.
Et ce qui est le plus désolant, c’est que même une attaque directe de la Russie contre les États baltes, la Finlande ou la Pologne ne parviendra pas à convaincre l’Irlande de lever le petit doigt – ou de prendre son chéquier – pour aider à défendre l’Europe. Dans le cadre d’une stratégie réussie visant à convaincre le pays de ratifier le traité de Lisbonne en 2009, l’UE a accepté un protocole additionnel, offrant à Dublin une clause de sauvegarde pour toute responsabilité européenne en matière de défense.
Ainsi, tandis que l’UE – y compris l’Allemagne – trébuche en matière de sécurité et de défense, l’Irlande reste à l’écart sur son oasis insulaire.
Deux choses sont sûres : l’Ukraine continuera à se battre ; L’Irlande continuera à jouer au freeloading.