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L’Iran semble redouter un conflit ouvert avec Israël

Ancien ambassadeur de France en Syrie et conseiller spécial de l’Institut Montaigne, Michel Duclos revient, pour France 24, sur les frappes qui ont frappé lundi le consulat iranien à Damas, que la République islamique impute à Israël.

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C’est la première fois qu’un bâtiment diplomatique iranien est directement touché en Syrie par un raid israélien. lundi 1euh En avril, une frappe sans précédent, attribuée par l’Iran à Israël, a touché le bâtiment abritant le consulat iranien et la résidence de l’ambassadeur iranien dans un quartier résidentiel de Damas.

La télévision d’État iranienne a déclaré que les « six missiles tirés par des chasseurs F-35 » avaient tué 13 personnes, six Syriens et sept Iraniens. Parmi ces derniers, deux commandants de la Force Al-Quds, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution : Mohammad Reza Zahedi et Mohammad Hadi Haji Rahimi. Le premier était le commandant de la Force Al-Qods pour la Syrie, le Liban et les Territoires palestiniens, selon plusieurs sources concordantes.

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Alors que Téhéran a promis de riposter, à quoi peut-on s’attendre ? Allons-nous vers une escalade régionale incontrôlable ? France 24 a interviewé Michel Duclos, ancien ambassadeur de France en Syrie et conseiller spécial à l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion libéral français.

France 24 : Peut-on parler d’un nouveau niveau atteint dans les tensions régionales depuis le 7 octobre ?

Michel Duclos : Ce qui est sûr, c’est qu’Israël va effectivement un peu plus loin dans la qualité de ses cibles, puisque plusieurs commandants des Gardiens de la Révolution ont participé à une réunion stratégique à Damas.

L’une des questions que pose cette affaire est : « Comment les Iraniens n’ont-ils toujours pas compris qu’il n’y a plus de zone de sécurité pour eux autour d’Israël ? »

Cependant, un niveau supplémentaire a encore été atteint. Dans le sens où les Israéliens prennent des risques importants dans leur confrontation avec l’Iran, comme s’ils testaient jusqu’où ils peuvent aller. Ou comme s’ils cherchaient une escalade avec l’Iran.

Israël a-t-il franchi une ligne rouge en ciblant un bâtiment diplomatique iranien en Syrie ? ?

Je ne crois pas. C’est peut-être frappant sur le plan symbolique. Mais les réunions militaires visant à préparer des actions militaires contre Israël ne sont pas censées avoir lieu dans les consulats. Je ne pense donc pas que le statut diplomatique du complexe ciblé par les Israéliens fasse une réelle différence. Ce n’est pas la première fois que des hauts responsables des Gardiens de la révolution sont pris pour cible par Israël.

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Quelle pourrait être la réponse iranienne ? ?

À mon avis, l’Iran est actuellement assez faible. Au fond, l’Iran semble craindre un conflit ouvert avec Israël. Et cela va être un test très important. Téhéran est sans aucun doute obligé de réagir, mais je pense que cela sera de nature symbolique, évitant de nouvelles étapes dans l’escalade, comme cela a été le cas jusqu’à présent, depuis le début du conflit. entre Israël et le Hezbollah.

On peut donc s’attendre à une réponse assez limitée, mais personne ne peut en être certain. La fenêtre de réponse de l’Iran n’est pas évidente. Il pourrait s’agir par exemple de cibler les représentations diplomatiques israéliennes ailleurs dans le monde, ce qui serait symétrique au fait que ce soit un consulat qui soit concerné.

Cammile Bussière

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