Depuis l’attaque sans précédent menée depuis l’Iran contre l’État juif, c’est un moment d’euphorie à Téhéran. Lundi 15 avril, les journaux iraniens, tous sous haute surveillance du régime, ont unanimement crié victoire et applaudi l’opération « Promesse sincère »., nom de code donné à l’offensive menée dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril contre Israël. « La claque autoritaire »écrit en première page du quotidien Jahan-é Sanat. Hamshahrile titre appartenant à la mairie de Téhéran, aux mains du très conservateur Alireza Zakani, consacre toute sa première page à un photomontage illustrant un drone survolant une étoile de David en feu, représentant Israël. « Pour la terre pure de la patrie »on peut y lire.
Les frappes sur le territoire de l’Etat hébreu, impliquant plus de 300 drones, missiles de croisière et missiles balistiques – dont 99 % ont été interceptés, selon des responsables israéliens – sont célébrées par les partisans de la République islamique d’Israël. L’Iran. Les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du pays, ont menacé dimanche de représailles ceux qui s’aventuraient sur les réseaux sociaux pour manifester leur solidarité avec les Israéliens. La veille, le parquet de Téhéran avait déposé plainte contre deux journaux, Etemad Et Jahan-é Sanatqui, dans leur édition du dimanche matin, achevée en prévision de l’attaque, avait quitté cette ligne officielle.
Dans Etemadle célèbre analyste Abbas Abdi a critiqué le terme « dissuasion » utilisé par Téhéran pour justifier son opération contre Israël. « La dissuasion par les armes conventionnelles contre un pays dont nous ne reconnaissons pas l’existence et que nous voulons détruire n’a aucun sens et n’est pas applicable », il écrit. Abbas Abdi, qui a écrit cet article avant l’attaque de Téhéran, estime qu’une réponse militaire de l’Iran aux frappes attribuées à l’État juif le 1euh avril, contre un bâtiment de la section consulaire de l’ambassade d’Iran à Damas, faisant sept morts parmi les Gardiens de la révolution, dont deux généraux, » n’est pas nécessaire « . Il accuse également « partisans du statu quo » en Iran (faisant allusion à l’isolement du pays sur la scène internationale) pour être « piégés dans le marécage de leurs slogans », selon lequel renoncer à une attaque contre l’État juif équivalait à un échec.
De son côté, le quotidien Jahan-é Sanat est pointé du doigt par le procureur de Téhéran pour avoir évoqué, à la Une, l’envolée du dollar sur le marché noir iranien (+16%) depuis les frappes en Israël. Les deux titres sont accusés de« ayant perturbé la stabilité psychologique de la société ».
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