L’Iran s’apprêterait à mener une « attaque massive » contre Israël, selon des sources proches du renseignement américain
La tension monte sensiblement au Moyen-Orient. Selon l’agence Bloomberg, qui cite des personnes « proches » des renseignements américains, il serait de plus en plus probable que l’Iran ou ses alliés mènent une « attaque massive » contre Israël, alors que Téhéran continue de menacer de représailles après une frappe meurtrière contre Israël. le consulat iranien à Damas, en Syrie
Les médias américains évoquent des frappes de drones ou de missiles qui pourraient potentiellement être lancées dans les prochains jours. Il n’est « plus question de savoir si mais quand » cette attaque aura lieu, a déclaré une source anonyme à Bloomberg.
Signe que la situation se réchauffe sensiblement dans la région, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé mercredi la suspension de ses vols à destination et en provenance de Téhéran, probablement jusqu’à jeudi, « en raison de la situation actuelle au Moyen-Orient ».
Un soutien « indéfectible » de Washington
Ce mercredi, Joe Biden a réaffirmé que son soutien à Israël était « indéfectible ». L’Iran « menace de lancer une attaque significative contre Israël », a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse conjointe à la Maison Blanche avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
« Comme je l’ai dit au Premier ministre (Benjamin) Netanyahu, notre engagement en faveur de la sécurité d’Israël, face aux menaces de l’Iran et de ses alliés, est inébranlable », a-t-il ajouté. « Je le répète : inébranlable. Nous ferons tout notre possible pour protéger la sécurité d’Israël », a poursuivi Joe Biden.
Ce commentaire intervient dans un moment de vives tensions entre le président américain et le chef du gouvernement israélien, Joe Biden ayant par exemple publiquement jugé que Benjamin Netanyahu commettait une « erreur » à Gaza.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a assuré mercredi qu’Israël serait « puni » après une attaque meurtrière qui lui est imputée le 1er avril en Syrie. La frappe a détruit le consulat iranien à Damas et fait 16 morts, dont sept membres du Corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon une ONG.
L’Iran avait déjà promis de répondre à cette frappe qui a encore exacerbé les tensions régionales sur fond de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, soutenu par l’Iran. Les Américains, de leur côté, ont assuré qu’ils n’avaient « rien à voir » dans cette attaque.