C’est une porte très légèrement ouverte pour l’administration de Donald Trump. L’Iran a déclaré dimanche en mesure de « considérer » les négociations avec les États-Unis sur son programme nucléaire, à condition qu’elle se rapporte à une « militarisation possible » et non sur le jugement absolu de son développement.
« Si l’objectif des négociations est de répondre aux préoccupations concernant une éventuelle militarisation du programme nucléaire iranien, de telles discussions peuvent être envisagées », a déclaré la mission iranienne à l’ONU dans une publication sur X. « D’un autre côté, si l’objectif était de démonter le programme nucléaire pacifique de l’Iran d’affirmer qu’Obama n’avait pas pu faire est maintenant. ».
La « pression maximale » de Trump
Donald Trump s’entraîne depuis son premier mandat (2017-2021) une politique dite de « pression maximale » vis-à-vis de Téhéran avec de nombreuses sanctions, notamment contre le pétrole iranien depuis son premier mandat. Mais le président américain a fait une proposition inattendue vendredi, déclarant qu’il avait envoyé une lettre à l’Iran pour proposer des négociations visant à empêcher le développement d’armes nucléaires. Dans le même temps, le républicain a brandi la menace d’une intervention militaire.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a fustigé une politique « d’intimidation » le lendemain, déclarant que pour les États-Unis, les « négociations ne sont pas utilisées pour résoudre les problèmes, mais pour dominer et ils veulent imposer leur volonté à l’autre partie par le biais de négociations ». Les États-Unis, cependant, ont accentué la pression dimanche, mettant fin à une exemption accordée à l’Irak pour acheter l’électricité iranienne.
Notre fichier sur l’Iran
Donald Trump s’était unilatéralement retiré en 2018 d’un accord nucléaire international selon lequel son pays avait néanmoins conclu trois ans plus tôt avec l’Iran et rétabli les sanctions. Le texte prévoyait la levée de certains d’entre eux en échange de la supervision des activités nucléaires iraniennes. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie sont liées à cet accord, qui meurent maintenant. En représailles pour le retrait américain, l’Iran a progressivement détaché ses engagements et accéléré ses activités nucléaires.