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L’Iran cherche un soutien diplomatique dans le Golfe

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane reçoit le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghtchi à Riyad le 9 octobre 2024.

Alors qu’Israël prépare sa riposte contre l’Iran, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, a effectué mercredi 9 et jeudi 10 octobre une visite en Arabie saoudite et au Qatar, destinée à éviter une escalade régionale. A Riyad, M. Araghtchi a été reçu par le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, dit « MBS », avant de rencontrer, à Doha, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani.

« Il est de la responsabilité de tous les États de maximiser leurs efforts pour protéger notre région d’une catastrophe, en mettant fin au génocide à Gaza et à l’agression contre le Liban »a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, sur son compte X, à l’issue de cette rencontre. Israël a promis une réponse sévère à l’attaque menée par l’Iran sur son territoire le 1euh octobre, avec près de 180 missiles – dont certains ont touché ou frôlé des sites stratégiques israéliens – en représailles à la mort de ses alliés, les dirigeants du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, et du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh.

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Les États arabes du Golfe pourraient se retrouver pris entre deux feux en cas d’escalade entre les États-Unis et Israël d’une part, et l’Iran et « l’axe de la résistance » de l’autre. A Riyad, M. Araghtchi aurait transmis aux puissances du Golfe un avertissement de Téhéran contre l’utilisation de leur espace aérien ou des bases militaires américaines de la région contre l’Iran, selon l’agence Reuters, citant un haut responsable iranien.

Un « geste fort »

Les bases américaines dans la péninsule arabique – au Qatar, aux Émirats, en Arabie Saoudite, à Bahreïn et au Koweït – pourraient devenir des cibles pour l’Iran ou « l’Axe », en cas de prolongation du conflit. La République islamique aurait également averti qu’une telle action entraînerait des représailles contre ces pays.

Site d’information américain Axioscitant des responsables israéliens, a rapporté le 2 octobre que l’État juif pourrait envisager de cibler des installations de production pétrolière en Iran en guise de représailles. Les pays arabes de la région craignent que la République islamique ne riposte en attaquant leurs propres infrastructures pétrolières. Au Yémen, les Houthis pourraient reprendre leurs attaques contre l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis, comme par le passé.

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La rencontre entre M. Araghtchi et le souverain saoudien a été perçue comme un « geste fort » de « MBS ». Elle témoigne que « La diplomatie saoudienne est convaincue que l’Iran n’attaquera pas les intérêts saoudiens en représailles, sinon les discussions n’auraient pas été portées à ce niveau »estime l’expert saoudien Aziz Alghashian.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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