L’Iran annonce une nouvelle stratégie diplomatique pour contrer la pression américaine
Le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dévoilé vendredi soir les grandes lignes de la politique étrangère du nouveau gouvernement du président réformiste Massoud Pezeshkian. Dans une interview à la télévision d’État, M. Araghchi a souligné la nécessité de réduire les tensions avec les États-Unis tout en maintenant une position ferme sur les sanctions. « Notre objectif est de minimiser l’impact des hostilités sur notre nation », a déclaré M. Araghchi, soulignant l’importance de gérer soigneusement les relations avec Washington. Cette approche marque un changement subtil dans la rhétorique iranienne, reflétant peut-être la volonté du président Pezeshkian d’améliorer les relations internationales de l’Iran.
Le ministre a également présenté les priorités géopolitiques de Téhéran, mettant en avant les relations avec les pays voisins, suivies de celles avec l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Asie de l’Est. La Chine et la Russie, qui ont soutenu l’Iran pendant les périodes de sanctions, occupent une place importante dans cette stratégie.
Sur le plan européen, M. Araghchi a adopté une position critique mais ouverte au dialogue, conditionnant tout rapprochement à l’abandon de « politiques hostiles » envers l’Iran. Le soutien de l’Iran à ce qu’il appelle « l’axe de résistance » contre Israël, comprenant le Hamas, le Hezbollah et les Houthis, a été réaffirmé, démontrant la continuité de certains aspects de la politique étrangère iranienne malgré le changement de gouvernement. Cette nouvelle orientation diplomatique intervient dans un contexte de tensions accrues depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, mettant en évidence les défis complexes auxquels le nouveau gouvernement iranien est confronté sur la scène internationale.